Newsletter d’actualité médiatique hebdomadaire France du 2 mai 2025

3 mai 2025

L’actualité de la semaine:
 
L'usine Alsachimie, à Chalampé, dans le Haut-Rhin.
 
L’Usine Nouvelle rapporte que BASF a confirmé ses prévisions de bénéfice pour 2025 malgré les incertitudes économiques et les tensions commerciales. L’entreprise reste optimiste grâce à ses initiatives stratégiques et ses efforts de réduction des coûts, mais met en garde contre les droits de douane qui pourraient affecter ses perspectives futures. Les Echos souligne une nouvelle étape pour la décarbonation des industries chimiques du Haut-Rhin, avec des projets comme le réseau RHYn pour le transport d’hydrogène. Les investissements futurs seront conséquents malgré les coûts énergétiques et les droits de douane, créant un climat d’incertitude. Info Chimie met en lumière les difficultés de Bayer après l’acquisition de Monsanto pour 63 milliards de dollars en 2018. Cette acquisition est devenue un gouffre financier, avec des milliards dépensés pour régler des affaires liées au glyphosate. Bayer tente de redresser la situation en réduisant les coûts et en misant sur la pharmacie. Les Echos rapporte que François Bayrou a annoncé le report de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) à la fin de l’été. Le nucléaire et la géothermie sont prioritaires, avec un soutien raisonné au solaire et à l’éolien. Cette troisième PPE doit fixer les objectifs énergétiques de la France pour 2025-2035 afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Le Figaro met en avant Bernard Fontana, futur PDG d’EDF, qui promet un devis et un calendrier pour les réacteurs EPR 2 d’ici la fin de l’année. Il insiste sur la maîtrise des coûts et des délais pour ces nouveaux réacteurs, tout en s’engageant à mener à bien les projets d’éoliennes en mer et à relancer l’investissement dans le parc hydroélectrique d’EDF. Les Echos souligne que le marché de la beauté devrait connaître un nouveau cycle de fusions-acquisitions en 2025. La beauty tech, les soins dermocosmétiques et la clean beauty attirent particulièrement les investisseurs, malgré les incertitudes économiques.
 
Dans la presse cette semaine
 
L’Usine Nouvelle
BASF confirme ses prévisions 2025 mais alerte sur les incertitudes face aux droits de douane
 
Le géant allemand de la chimie, BASF, a réaffirmé ses prévisions de bénéfice pour l’année 2025, malgré les incertitudes économiques actuelles. BASF a mis en garde contre les incertitudes liées aux droits de douane, qui pourraient affecter ses perspectives futures. L’entreprise a souligné que les tensions commerciales et les politiques protectionnistes pourraient avoir un impact négatif sur ses opérations. BASF reste toutefois optimiste quant à sa capacité à atteindre ses objectifs financiers grâce à ses initiatives stratégiques et à ses efforts de réduction des coûts. La société continue de surveiller de près l’évolution des politiques commerciales mondiales et d’ajuster ses stratégies en conséquence. En dépit des défis, BASF maintient sa confiance dans la croissance de ses marchés clés et dans l’innovation de ses produits.
 
Les Echos
Haut-Rhin : une nouvelle étape pour la décarbonation des industries chimiques
 
Les industries chimiques de la bande rhénane ont franchi une nouvelle étape vers la décarbonation en signant une convention avec l’Ademe pour réduire leurs émissions de CO2. Parmi les initiatives envisagées pour atteindre la neutralité carbone en 2050, on trouve la captation et la valorisation de carbone, la récupération et le partage de chaleur fatale, la production d’hydrogène bas carbone et l’utilisation de biogaz. Un projet notable est le réseau RHYn (Rhin Hydrogène), un réseau de transport d’hydrogène entre le sud de l’Alsace et le sud-ouest du Bade-Wurtemberg, porté par NaTran.Frédéric Fournet, directeur général d’Alsachimie, a précisé que l’entreprise vise à atteindre ses objectifs d’efficacité énergétique d’ici 2030 et à développer des projets communs après cette date. Alsachimie a déjà intégré une énergie issue de la valorisation de déchets dans ses processus industriels. Butachimie, qui produit un intermédiaire chimique du nylon, a investi 250 millions d’euros en 2019 dans une nouvelle technologie pour réduire ses impacts environnementaux. Les investissements futurs dans la décarbonation seront conséquents, surtout dans un contexte marqué par la hausse des coûts de l’énergie et des droits de douane, créant un climat d’incertitude. Kristof Mahieu, gérant de Butachimie et président de COB30, a souligné la nécessité de rester compétitifs malgré ces défis.
 
Info Chimie
Bayer-Monsanto : acquisition stratégique ou gouffre financier ?
 
En 2018, Bayer a déboursé 63 milliards de dollars pour racheter Monsanto, espérant créer un géant mondial de l’agrochimie. Cependant, cette acquisition s’est transformée en gouffre financier. Bayer a déjà payé 11 milliards de dollars pour régler 100 000 affaires liées au glyphosate, avec encore 67 000 procédures en cours. La mauvaise réputation de Monsanto a contaminé l’image de Bayer, aggravant sa situation financière.Le président Bill Anderson tente de redresser la situation en réduisant les coûts et en misant sur la pharmacie pour rebondir. Bayer a demandé à ses actionnaires une autorisation pour lever jusqu’à 35 % de capital supplémentaire. La Cour suprême américaine est sollicitée pour limiter les poursuites futures. Bayer a également réduit le nombre de niveaux hiérarchiques et supprimé 10 000 postes pour réaliser des économies. Les perspectives pour 2025 restent sombres, mais des mesures sont prises pour améliorer la situation d’ici 2026.
 
Les Echos
Solaire, géothermie, nucléaire : François Bayrou amende ses priorités
 
La publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est repoussée à la fin de l’été, a annoncé François Bayrou à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre met l’accent sur le nucléaire et la géothermie, avec un soutien raisonné au solaire et à l’éolien. Le futur décret PPE sera une version améliorée et corrigée du texte actuel.Face aux critiques et au risque de censure, le gouvernement temporise et vise désormais une publication du décret d’ici à la fin de l’été. Cette troisième PPE doit fixer les objectifs énergétiques de la France pour 2025-2035, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. François Bayrou a annoncé la création d’un groupe de travail pour des auditions et études complémentaires, avec des conclusions attendues fin mai.Le nucléaire est présenté comme le socle énergétique de la France, assurant 67 % de la production électrique. François Bayrou a confirmé la construction de six nouveaux réacteurs EPR2, et même 14 d’ici 2050. Le Premier ministre prône également un soutien raisonné aux énergies renouvelables, tout en soulevant des questions sur l’acceptabilité des grandes installations solaires et l’éolien flottant en mer.Le gouvernement souhaite aussi relancer les investissements dans les centrales hydrauliques et accélérer le développement de la géothermie, en trouvant des modèles de financement efficaces pour les pompes à chaleur des ménages.
 
Le Figaro
Solaire, géothermie, nucléaire : François Bayrou amende ses priorités
 
Bernard Fontana, futur PDG d’EDF, a été auditionné par le Parlement le 30 avril. Il a promis un devis et un calendrier pour les six réacteurs EPR 2 d’ici la fin de l’année. Sa prise de fonction est prévue pour le 6 mai, après l’assemblée générale d’EDF.Fontana a souligné l’importance de rétablir la production nucléaire et d’atteindre 400 TWh par an d’ici 2030. Il a également abordé la fin du dispositif Arenh en 2026 et la nécessité de nouveaux contrats pour fournir une électricité compétitive. Il a insisté sur la maîtrise des coûts et des délais pour les nouveaux réacteurs EPR 2, avec une mise en service prévue d’ici 2038.En matière d’énergies renouvelables, Fontana s’est engagé à mener à bien les projets d’éoliennes en mer déjà attribués à EDF, tout en priorisant les investissements en France. Il a également évoqué la relance de l’investissement dans le parc hydroélectrique d’EDF, en évitant la mise en concurrence.Enfin, Fontana a souligné la nécessité d’assurer la soutenabilité financière d’EDF, en maintenant le taux d’endettement à moins de 2,5 fois l’Ebitda et en envisageant des cessions pour financer les investissements.
 
Les Echos
Innovation, beauté responsable, marques coréennes… la cosmétique séduit les investisseurs
 
Selon une étude du cabinet Kearney, le marché de la beauté devrait connaître un nouveau cycle de fusions-acquisitions en 2025, en raison des valorisations en baisse et des nouvelles opportunités du secteur. La beauty tech est identifiée comme l’un des marchés les plus porteurs, avec des solutions innovantes telles que les diagnostics numériques et les algorithmes de formulation personnalisés.Le marché mondial des cosmétiques devrait croître de 5 % par an jusqu’en 2031, atteignant 610 milliards d’euros. Malgré les incertitudes économiques, le marché de la beauté reste résilient. Les soins dermocosmétiques, la clean beauty et les marques médicales attirent particulièrement les investisseurs.Les soins de la peau et l’hygiène ont représenté 40 % des fusions-acquisitions récentes, tandis que l’esthétique médicale représente 9 à 10 % des investissements. Les États-Unis et l’Inde sont en pole position pour les acquisitions d’actifs de haute qualité cette année, avec un volume stable attendu en Chine.L’Asie, portée par les marques coréennes de la K Beauty, a dépassé les États-Unis en termes de fusions-acquisitions entre 2018 et 2024, se plaçant derrière l’Europe. Les marques coréennes attirent les investisseurs grâce à leurs promesses fortes et leur approche dermocosmétique ou clean beauty.