Newsletter d’actualité médiatique hebdomadaire France du 16 mai 2025

16 mai 2025

L’actualité de la semaine
 
Yves Jégo souhaite conditionner l'obtention du label Entreprise du patrimoine vivant - comme ici, les charentaises Rondinaud - à des critères plus stricts de production en France.
 
🌞 Industries Cosmétiques : BASF a mis à jour son simulateur de crème solaire avec des fonctionnalités avancées pour optimiser les formulations et la performance des écrans solaires.
🎨 Décision Atelier : Les fabricants de peinture reprennent la distribution pour optimiser les marges et renforcer les relations directes avec les clients.
🚗 Le Monde : Nissan affiche une perte historique de 4,1 milliards d’euros pour 2024-2025 et prévoit la suppression de 20 000 emplois et la fermeture de 7 usines.
🌾 Les Echos : L’industrie des pesticides en France est bousculée par le plan Ecophyto, entraînant une baisse des ventes et une restructuration du secteur.
🇫🇷 Les Echos : Yves Jégo propose de simplifier les labels et d’utiliser la commande publique pour relancer l’industrie française.
🌍 Les Echos : Malgré la tempête économique, la France reste la première destination des investissements étrangers en Europe en 2024.
🌱 Les Echos : La France pose ses conditions à Bruxelles pour soutenir l’objectif européen de réduction des émissions de CO2 de 90 % d’ici 2040.
 
Dans la presse cette semaine
 
Industries Cosmétiques
Basf propose de nouvelles fonctionnalités pour son simulateur d’écran solaire
 
BASF a récemment mis à jour son simulateur de crème solaire à l’occasion du salon in-cosmetics Global qui s’est tenu du 8 au 10 avril 2025 à Amsterdam. Ce simulateur, un laboratoire numérique pour le développement et l’optimisation des formulations de produits solaires, propose désormais des fonctionnalités avancées. Parmi les nouveautés, il est possible de sélectionner différents types de formulation, comme huile dans eau (H/E)eau dans huile (E/H) ou huiles, afin d’explorer leur impact sur la performance de l’écran solaire.Myriam Sohn, chercheur principal au centre technique mondial de BASF pour les soins solaires, a souligné que cette mise à jour permet une simulation et une prédiction plus précises du facteur de protection solaire (FPS). Les clients peuvent désormais accéder à des calculs améliorés et des évaluations de solubilité, ainsi qu’à des informations sur les interactions entre les ingrédients pour optimiser leurs formulations.Le simulateur aide également les formulateurs à comprendre les exigences réglementaires et à identifier les filtres UV appropriés pour différents marchés, tout en fournissant des indices de protection SPF et UVA. De plus, le critère EcoSun Pass de BASF offre des informations sur la compatibilité environnementale des combinaisons de filtres UV.Enfin, une nouvelle interface utilisateur et le parcours guidé “Get inspired” permettent aux utilisateurs de naviguer facilement dans la base de données des formulations solaires de BASF et d’accéder à des prototypes testés en interne. Le simulateur est intégré dans D’lite, la plateforme de services de connaissances numériques de BASF, pour améliorer l’efficacité et l’innovation tout au long du processus de développement.
 
Décision Atelier
Quand les fabricants de peinture reprennent la main sur la distribution
 
Historiquement, la vente aux ateliers de carrosserie était déléguée à des distributeurs, mais les fabricants de peinture avancent désormais leurs pions pour reprendre la main sur la distribution. Cette initiative vise à optimiser les marges et à renforcer les relations directes avec les clients. En investissant dans des réseaux de distribution propres et des plateformes numériques, les fabricants espèrent améliorer l’efficacité et la satisfaction client. Cette stratégie pourrait redéfinir le paysage de la distribution dans le secteur de la peinture automobile. Les fabricants cherchent à mieux contrôler la chaîne de valeur et à offrir des services plus personnalisés. Cette évolution marque un tournant significatif dans la manière dont les produits de peinture sont commercialisés et distribués, avec des implications potentielles pour l’ensemble de l’industrie.
 
Le Monde
Nissan affiche une perte historique de 4,1 milliards d’euros
 
Nissan affiche une perte historique de 4,1 milliards d’euros pour l’exercice 2024-2025, soit 670,9 milliards de yens. Le constructeur prévoit la suppression de 7 usines et de 20 000 emplois, y compris au Japon, levant ainsi un tabou. Cette perte rappelle les jours noirs de 1999, lorsque Renault est devenu actionnaire de Nissan pour sauver le groupe de Yokohama.Le 13 mai, Nissan a annoncé qu’il ne versera pas de dividendes en 2024 et 2025. L’action s’échange à 357 yens (2,20 euros), contre 400 yens en 1999. Depuis le 1er avril, Ivan Espinosa a remplacé Makoto Uchida en tant que PDG, avec une équipe internationale pour restructurer le groupe.Les ventes de Nissan sont tombées à 3,35 millions d’unités, bien en dessous des capacités de production de plus de 5 millions. Espinosa vise la suppression de 20 000 postes, soit 15 % du total, et la fermeture de plusieurs usines. Nissan renonce également à la construction d’une usine de batteries LFP et à un investissement dans Ampere, la filiale de Renault consacrée à la voiture électrique.La situation financière de Nissan est très tendue, avec un endettement colossal. Les agences de notation ont abaissé la note de l’entreprise en catégorie spéculative. Les déboires de Nissan affectent également Renault, qui estime à −2,2 milliards d’euros la contribution de Nissan à son résultat. Les liens entre les deux membres de l’Alliance se sont distendus, chacun reprenant son indépendance opérationnelle.
 
Les Echos
Pesticides : les industriels bousculés par le plan du gouvernement
 
La France est le premier producteur européen de produits phytosanitaires et l’un des premiers exportateurs mondiaux. Cependant, l’industrie des pesticides est en déclin structurel en raison du renforcement de la réglementation avec le plan Ecophyto. Les ventes de produits phytosanitaires sont globalement stables depuis dix ans, mais Phyteis note une baisse de 59,8 % des ventes entre 1999 et 2023.En 2024, un climat défavorable a entraîné une chute des ventes, avec une baisse de 9,16 % du chiffre d’affaires des adhérents de Phyteis. Les coûts de l’énergie ont également impacté les producteurs. La réglementation plus stricte a réduit les ventes des produits les plus dangereux, tandis que les solutions de biocontrôles, bien qu’en croissance, ne compensent pas cette baisse.Depuis 2022, la France n’autorise plus l’exportation des produits interdits dans l’UE, mais les substances elles-mêmes peuvent encore être exportées. Le secteur est en pleine restructuration, avec une diminution de 23 % du nombre d’établissements et de 8 % des effectifs salariés entre 2011 et 2023. En octobre 2024, Bayer France a annoncé la suppression de 152 postes. Les entreprises appellent à une levée des entraves pour accélérer l’arrivée des innovations sur le marché.
 
Les Echos
Made in France : ce qu’il reste à faire pour muscler l’industrie tricolore
 
Yves Jégo propose de simplifier la jungle des labels et d’utiliser la commande publique comme levier pour relancer les fabricants français. Il suggère de conditionner l’obtention du label Entreprise du patrimoine vivant à des critères plus stricts de production en France.Le rapport, intitulé « Simplifier l’appréhension de l’origine des produits pour valoriser les filières françaises et européennes », propose plusieurs mesures pragmatiques sans augmentation budgétaire. Yves Jégo souligne l’urgence de la situation, notamment en raison de l’inflation et de la réindustrialisation en panne. Il note que la part de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière dans la création nationale de richesse est seulement de 11 % et celle de l’emploi industriel dans l’emploi total représente 10 %.Pour redonner confiance aux consommateurs, il recommande de clarifier les labels et de préciser le pays de fabrication des produits arborant des allégations à la France. Il prône également le développement du label Origine France Garantie (OFG), qui exige que plus de 50 % du prix de revient du produit soit généré en France et que ses caractéristiques essentielles soient acquises en France.Le rapport propose aussi de regrouper les labels territoriaux au sein d’une fédération dotée d’un budget pour la communication et la promotion à l’international. Enfin, Yves Jégo insiste sur la nécessité de faire de la préférence européenne le principe directeur des achats publics pour favoriser les entreprises françaises et européennes.
 
Les Echos
Investissements étrangers : dans la tempête, la France conserve son leadership européen
 
En 2024, malgré un affaiblissement général de l’Europe, la France reste la première destination des projets d’investissements étrangers en Europe, bien que le nombre de décisions ait chuté de 14 % selon le baromètre du cabinet EY. 70 % des dirigeants internationaux sondés pensent que l’attractivité de la France va s’améliorer dans les trois prochaines années, bien que ce chiffre soit en baisse de 5 points.La France maintient son leadership pour la sixième année consécutive, malgré un contexte difficile marqué par l’incertitude politique et budgétaire. Le nombre de projets d’investissements internationaux a diminué de 14 %, atteignant 1.025 projets, un recul inédit. Cependant, ses principaux rivaux, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont également connu des baisses similaires.La France conserve des atouts structurels, tels que sa position géographique et son énergie décarbonée. Elle est particulièrement attractive dans des secteurs d’avenir comme le quantique et l’intelligence artificielle. En 2024, elle a capté plus d’un quart des investissements en Europe, avec 415 projets, dont 74 dans l’énergie.Les investissements industriels étrangers ont diminué de 22 % par rapport à 2023, et la France a perdu 15 % de projets en R&D. Les grands projets sont rares, et les nouveaux investissements devraient créer 29.000 emplois, soit 27 % de moins qu’en 2023.Le coût du travail et les règles sociales restent un frein. En 2024, l’heure de travail en France coûtait 44,11 euros, contre 43,97 euros en Allemagne, 25,79 euros en Espagne et 16,70 euros en Pologne. Les progrès en matière de libération du foncier, de robotisation et d’innovation sont jugés insuffisants par les investisseurs, tout comme le prix de l’énergie et la croissance économique. Pour rester compétitive, la France doit alléger sa fiscalité et soutenir ses industries d’avenir sans compromettre le redressement des finances publiques.
 
Les Echos
Climat : la France pose ses conditions à Bruxelles
 
Dans une note confidentielle envoyée à Bruxelles, la France exige des garanties avant de soutenir l’objectif européen de réduction des émissions de CO2 de 90 % d’ici à 2040. La Commission européenne doit détailler la trajectoire avant l’été. Paris insiste sur des actions concrètes plutôt qu’un débat sur un chiffre pour atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Union européenne.
La France critique la définition du nouvel objectif climatique de la Commission européenne pour 2040, dont la présentation a été repoussée pour convaincre les sceptiques. Initialement prévue pour mars, la présentation a été reportée à « avant l’été » par Wopke Hoekstra, le commissaire européen au Climat, pour introduire des « flexibilités ».
Paris rappelle fermement ses conditions pour soutenir l’objectif climatique européen, soulignant l’importance d’une transition progressive et réaliste. La France met en cause une étude d’impact de la Commission qui ne prendrait pas suffisamment en compte la capacité de l’économie européenne à atteindre l’objectif de réduction des émissions, notamment en ce qui concerne les besoins d’investissement de l’industrie et des ménages. La France réclame également la clarification de la répartition de l’effort de diminution des émissions entre les États membres, en tenant compte du mix énergétique propre à chaque pays. Paris insiste sur l’accompagnement des secteurs industriels dans cette transition et demande la prolongation, après 2030, du dispositif de compensation des coûts indirects du carbone pour les industriels. En outre, la France s’oppose à l’objectif de renouvelables imposé par la Commission et propose de le remplacer par des objectifs de « réduction de l’intensité carbone », afin que le nucléaire bénéficie du même niveau de considération que les autres énergies renouvelables. Paris propose même une « directive énergie décarbonée » pour remplacer la directive sur les énergies renouvelables. Enfin, la France juge indispensable une réforme et une simplification du cadre en matière d’aides d’État, y compris pour les projets relatifs à l’énergie nucléaire et à la production d’hydrogène bas-carbone.