L’actualité de la semaine: |
Les pages en ligne de l’Usine Nouvelle mettent cette semaine à l’honneur les efforts en matière de préservation de la biodiversité du site BASF Coatings de Breuil-le-Sec, dans l’Oise. Érigée en modèle d’engagement environnemental par le groupe BASF qui l’intègre dans ses rapports de développement durable, la démarche initiée il y a désormais une décennie fait la fierté du directeur du site, Joël Wajsman, qui se targue : « si le site a été reconnu par BASF, c’est que nous sommes en avance par rapport à notre taille. » Toujours sur usinenouvelle.com, alors que la chimie tricolore est déjà parvenue à réduire de 63% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2021, sont analysés les défis qui se posent aujourd’hui au secteur en termes de décarbonation, avec comme pierre angulaire la question des vapocraqueurs. Dans les colonnes de Libération, on apprend que l’horizon s’assombrit pour Carlos Tavares à la tête de Stellantis : après des résultats stratosphériques en 2023, le groupe traverse aujourd’hui une période de turbulences qui pourrait pousser le « Samouraï », dont le mandat s’achèvera en 2026, vers la sortie. L’imposition de droits compensateurs définitifs sur les véhicules à batteries chinois, pouvant atteindre 35 %, en plus des droits de douane de 10 % déjà en vigueur, a été approuvée par les vingt-sept États membres de l’Union européenne, et ce en dépit d’une farouche opposition de l’Allemagne, nous apprennent Les Echos. Enfin, le quotidien économique de référence lève le voile sur la sinisation du marché chinois des cosmétiques : pour la première fois en 2023, les ventes des marques de l’empire du Milieu, portées par des entreprises pionnières de la « clean beauty » telles que Sober Beauty, y ont dépassé celles des enseignes étrangères. |
Dans la presse cette semaine |
BASF COATINGS |
Préservation de la biodiversité : le site BASF de Breuil-le-Sec (Oise) érigé en modèle Le site de Breuil-le-Sec, appartenant à la division Coatings de BASF et situé dans l’Oise, illustre une démarche exemplaire en matière de préservation de la biodiversité. Depuis une décennie, ce site industriel de 43 hectares dédié à la fabrication de peintures et vernis automobiles, s’engage activement dans la protection de son environnement local. Cette initiative a pris son envol en 2014, lorsque Philippe Decaudain, coordinateur environnement et expert biodiversité du site, a mobilisé des volontaires pour constituer un groupe dédié à cette cause. Avec l’appui du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) des Pays de l’Oise, ce groupe réalise des inventaires biannuels et bénéficie d’une expertise technique pour guider ses actions. L’approche adoptée par le site se concentre sur quatre axes principaux : la protection des hirondelles de fenêtre, la biosurveillance via les abeilles, la préservation d’une faune diversifiée et la gestion équilibrée des espaces. Ces actions ont été structurées et enrichies au fil des ans, incluant la création de jachères florales, la formation à l’identification de la faune et de la flore, ainsi que l’installation de ruches et la plantation d’arbres fruitiers pour soutenir les pollinisateurs. Ces efforts ont permis de recenser plus de 500 espèces sur le site, témoignant d’une augmentation notable de la biodiversité locale. Cette réussite est saluée au niveau régional et intégrée dans les rapports de développement durable de BASF, soulignant l’engagement du groupe envers la biodiversité mondiale. Joël Wajsman, directeur du site, affirme avec fierté : « Si le site a été reconnu par BASF, c’est que nous sommes en avance par rapport à notre taille. » En parallèle, le site de Breuil-le-Sec s’investit dans la réduction de son empreinte carbone, visant la neutralité carbone d’ici 2050. Cette démarche comprend la valorisation des déchets, l’utilisation de peintures aqueuses moins polluantes et l’innovation dans les procédés de production pour minimiser les émissions de CO2. L’exemple de Breuil-le-Sec, reconnu comme un modèle d’engagement environnemental, inspire non seulement au sein du groupe BASF mais aussi dans l’industrie en général. Véronique Teintenier, vice-présidente du conseil régional des Hauts-de-France en charge de la biodiversité, reconnaît cette initiative comme un véritable engagement au-delà du simple greenwashing. Elle encourage d’autres entreprises à suivre cet exemple, contribuant ainsi à un effort collectif essentiel pour la préservation de notre environnement. Relayé par usinenouvelle.com |
DÉCARBONATION |
Les vapocraqueurs, piliers de la prochaine étape de réduction des GES de l’industrie chimique L’industrie chimique française a réalisé des progrès notables en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), diminuant de 63 % entre 1990 et 2021. Cette avancée a été rendue possible grâce à l’optimisation des ressources et à l’électrification des procédés. Cependant, pour atteindre les objectifs ambitieux de décarbonation fixés pour 2030 et 2050, des innovations majeures s’imposent, notamment dans le secteur des vapocraqueurs, comme l’indique Olivier Teillac spécialiste du développement durable chez BASF France : « Cette décarbonation a été assez rapide au début grâce à la mise en place de bonnes pratiques telles que l’optimisation de l’utilisation des matières premières et de l’énergie. Mais là, on arrive à un blocage systémique : seules l’innovation et l’électricité verte permettront de franchir la prochaine étape. Et les vapocraqueurs sont au cœur de ce tournant. » Les vapocraqueurs, essentiels à la production de molécules chimiques de base, demeurent des contributeurs significatifs aux émissions de CO2, représentant près de 20 % des émissions de l’industrie chimique. Leur décarbonation est complexe, car elle nécessite des températures élevées difficiles à atteindre avec des alternatives comme la biomasse. L’électrification, bien qu’envisagée, pose des défis techniques et économiques, notamment la gestion des gaz résiduels et les coûts élevés d’investissement. Les entreprises pétrochimiques, confrontées à la concurrence internationale et aux incertitudes économiques, cherchent des garanties sur l’approvisionnement en énergies bas carbone et un modèle économique viable pour absorber ces coûts. En dépit de ces défis, des accords de transition écologique ont été signés en décembre 2023, engageant les principaux acteurs, tels que TotalEnergies et LyondellBasell, à réduire leurs émissions. Ces engagements, s’ils sont tenus, pourraient repositionner l’industrie chimique européenne sur la scène mondiale. Laurent Hautier de LyondellBasell souligne l’importance de repenser les procédés traditionnels : « Les procédés de cette branche sont matures et optimisés depuis des dizaines d’années, mais aujourd’hui, nous devons les penser autrement, c’est très intéressant et motivant. » La décarbonation, en somme, apparaît comme une condition sine qua non pour l’avenir de cette industrie cruciale. Analysé par usinenouvelle.com |
STELLANTIS |
L’horizon s’assombrit pour Carlos Tavares à la tête du 3e groupe automobile mondial Carlos Tavares, à la tête de Stellantis, est confronté à des défis majeurs alors que des signaux d’alerte clignotent sur le tableau de bord du géant automobile. Malgré des résultats financiers impressionnants en 2023, avec un bénéfice net de 18,6 milliards d’euros, le groupe fait face à un recul des ventes, particulièrement en Amérique du Nord, et à une baisse de sa marge opérationnelle. La pression s’intensifie, exacerbée par la concurrence chinoise et les normes européennes de CO2 à venir. Tavares, surnommé « le Samouraï » pour son style de gestion tranchant, tente de rassurer en affirmant que la stratégie de transition vers l’électrique est solide, malgré les difficultés actuelles. Cependant, la situation est complexe. Les ventes d’électriques de Stellantis restent modestes face à des concurrents comme BYD et Tesla. Le groupe s’efforce d’accélérer l’électrification de sa gamme, mais les prix élevés de ses modèles, comparés à ceux des constructeurs chinois, freinent sa compétitivité. La récente décision de l’Union européenne d’augmenter les droits de douane sur les véhicules électriques chinois pourrait offrir un répit, mais la pression sociale et économique demeure. Les inquiétudes concernant d’éventuelles suppressions d’emplois et fermetures d’usines s’intensifient. Carlos Tavares, bien que conscient de la nécessité de préserver le cash, n’exclut pas des mesures drastiques. Son avenir à la tête de Stellantis est incertain, malgré son statut de PDG le mieux payé du CAC 40. La recherche d’un successeur par John Elkann, président de Stellantis, est en cours, bien que Tavares affiche une certaine sérénité face à une retraite potentielle en 2026. En somme, Stellantis traverse une période de turbulences, où la stratégie et la gestion de Tavares sont scrutées de près, tant par les actionnaires que par les employés, dans un contexte de transition énergétique et de concurrence accrue. Décrypté par Libération |
GUERRE COMMERCIALE SINO-EUROPÉENNE |
Des droits compensateurs définitifs vont pouvoir être imposés dans l’Union européenne aux véhicules électriques chinois Les Vingt-Sept ont approuvé l’imposition de droits compensateurs définitifs sur les véhicules à batteries chinois, pouvant atteindre 35 %, en plus des droits de douane de 10 % déjà en vigueur. Cette décision, issue d’une enquête de la Commission européenne, vise à corriger les subventions publiques dont bénéficient les constructeurs chinois. La mesure a été soutenue par dix États membres, dont la France et l’Italie, tandis que douze autres se sont abstenus, ce qui équivaut à un soutien tacite. L’Espagne, initialement opposée, s’est abstenue, et seuls cinq pays, dont l’Allemagne, ont voté contre. L’Allemagne craint des représailles économiques de la Chine, son partenaire commercial majeur. Les experts estiment que les représailles chinoises, bien que prêtes, devraient rester modérées, la Chine ne pouvant se permettre une guerre commerciale avec l’UE, son principal marché. La décision européenne est cruciale pour la crédibilité de l’UE en matière de politique commerciale, surtout face aux surcapacités industrielles chinoises. Emmanuel Macron a souligné l’importance de ne pas répéter les erreurs passées, comme la dépendance aux panneaux solaires chinois. Cette décision intervient alors que le secteur automobile européen, employant plus de 14 millions de personnes, est sous pression pour sa compétitivité et sa transition vers l’électrique. Stellantis, par exemple, connaît des difficultés, malgré des bénéfices records en 2023, et doit faire face à des défis de stock et de transition électrique. Le groupe, dirigé par Carlos Tavares, envisage des mesures impopulaires pour maintenir sa compétitivité. En somme, l’UE cherche à protéger son industrie automobile tout en naviguant dans un contexte économique complexe, marqué par la concurrence chinoise et les impératifs de décarbonation. Cette décision pourrait influencer l’avenir du secteur et la stratégie commerciale européenne face aux défis mondiaux. Couvert par Les Echos |
COSMÉTIQUE MADE IN CHINA |
La sinisation du marché chinois des produits de beauté Sober Beauty, une entreprise naissante basée à Shanghai, incarne l’avant-garde des marques chinoises de cosmétique qui bousculent la suprématie des géants internationaux tels que Shiseido, L’Oréal ou Estée Lauder. Fondée en 2020 par Valentine Chen, une ancienne de L’Oréal formée à l’ESCP, cette marque se distingue en revendiquant le titre de pionnière chinoise de la « clean beauty ». Ses produits, exempts de métaux lourds, phtalates ou parabènes, sont également vegan et non testés sur les animaux, répondant ainsi à une demande croissante pour des cosmétiques respectueux de l’environnement et de la santé. La stratégie de Sober Beauty, qui a vu ses ventes tripler l’année dernière, repose sur une approche ciblée et moderne de la commercialisation. Elle utilise efficacement les plateformes d’e-commerce et les réseaux sociaux, appuyée par des influenceurs, pour toucher une clientèle jeune et consciente. Cette méthode semble porter ses fruits puisque, pour la première fois en 2023, les marques locales ont surpassé les marques étrangères en Chine, capturant plus de 50% du marché. Cette transformation du paysage cosmétique chinois est également illustrée par d’autres marques locales en pleine expansion, telles que Judydoll ou Mao Geping, qui connaissent des croissances impressionnantes. Ces marques profitent de leur agilité et de leur compréhension profonde du marché local pour innover rapidement et à moindre coût. Malgré la résistance de certains acteurs internationaux comme L’Oréal, le secteur est clairement en mutation, avec des marques chinoises qui non seulement dominent le marché de masse mais commencent également à établir une présence significative dans le segment du luxe. Cette évolution est soutenue par un branding et un marketing de plus en plus sophistiqués, souvent dirigés par des entrepreneurs chinois formés à l’international, qui réussissent à positionner leurs marques comme des alternatives désirables et de haute qualité face aux géants historiques de l’industrie. Observé par Les Echos |