Newsletter d’actualité médiatique hebdomadaire du 13 septembre 2024

13 septembre 2024

L’actualité de la semaine:
 L’hebdomadaire spécialisé Chimie Pharma Hebdo ainsi que les pages en ligne de l’Usine Nouvelle relaient cette semaine les grandes lignes de la stratégie de décarbonation de la division Performance Materials de BASF. Ainsi que l’avance Martin Jung, qui préside ladite division, l’entreprise entend « permettre à ses clients de se transformer en leur proposant un portefeuille à faible empreinte carbone et diverses solutions circulaires ». Le Monde nous propose une immersion chez CATL, devenu en 13 ans d’existence le leader mondial des batteries pour véhicules électriques, à travers une visite de son siège situé dans la province du Fujian, en Chine. Au lendemain de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, Les Echos nous dressent un panorama des principaux chantiers auxquels va devoir s’atteler l’impétrant. Toujours dans le quotidien économique de référence, il est question de l’urgence de structurer la filière hexagonale de l’hydrogène vert. Ainsi que l’observe Philippe Boucly en sa qualité de président de France Hydrogène : « la situation de la France reste avantageuse avec un mix électrique décarboné, mais il faut agir urgemment ». Enfin, dans les colonnes du Monde, sont exposées les conclusions d’une étude récente du think tank La Fabrique de l’Industrie, laquelle se fonde sur une analyse comparée des émissions carbonées industrielles françaises et allemandes. 
Dans la presse cette semaine
 PERFORMANCE MATERIALS 
 BASF présente les grandes lignes de la stratégie de décarbonation de sa division Performance Materials BASF, leader mondial de l’industrie chimique, a récemment présenté sa stratégie ambitieuse visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, pour sa division Performance MaterialsMartin Jungprésident de cette division, a souligné l’engagement de l’entreprise à révolutionner son offre « Nous souhaitons permettre à nos clients de se transformer en leur proposant un portefeuille à faible empreinte carbone et diverses solutions circulaires ». Cette initiative comprend une réduction significative des émissions de carbone, avec des objectifs fixés à 25% pour les scopes 1 et 2 et 15% pour le scope 3 d’ici 2030. L’entreprise a déjà fait des progrès notables, comme l’indique Jung : « en 2023, plus d’un tiers [des] sites mondiaux de la business unit fonctionnaient à l’électricité verte ». Il ajoute avec détermination : « Nous déployons des efforts incessants pour tous les convertir, d’ici à 2025 ». Cela s’inscrit dans une démarche plus globale où BASF travaille à rendre les plastiques plus durables« tout au long du cycle de vie des plastiques », comme le précise Jung. Pour atteindre ces objectifs, BASF ne se contente pas de modifier ses processus de production, mais s’engage également à certifier tous ses sites de production selon les normes ISCC Plus ou REDcert. L’entreprise innove également dans le développement de produits facilitant le recyclage, tels que sa nouvelle technologie de mousse de polyuréthane. En outre, BASF explore les biopolymères compostables qui offrent une réduction substantielle de l’empreinte carbone par rapport aux matériaux traditionnels. Ainsi, à travers ces initiatives et innovations, BASF se positionne non seulement comme un acteur clé dans la réduction de l’impact environnemental de l’industrie chimique mais aussi comme un partenaire stratégique pour ses clients dans leur transition vers une économie plus verte et circulaireRelayé par Chimie Pharma Hebdo et usinenouvelle.com 
 CONTEMPORARY AMPEREX TECHNOLOGY LIMITED 
 Immersion chez CATL, le groupe chinois numéro un mondial de la batterie pour véhicules électriques En 2023, la ville de Ningde, située dans la province du Fujian en Chine, a vu l’inauguration d’un nouvel hôtel destiné à accueillir les cadres des grandes marques automobiles internationales. Ces derniers viennent visiter le siège de Contemporary Amperex Technology Limited (CATL), le leader mondial de la production de batteries pour véhicules électriques. Cette entreprise, qui a révolutionné le secteur en moins d’une décennie, produit actuellement près de 40 % des batteries automobiles mondialesCATL, avec son principal concurrent BYD, contrôle environ 55 % du marché global des batteries, positionnant la Chine comme leader incontesté dans ce domaine stratégique. Cette domination suscite des tensions géopolitiques, notamment avec les États occidentaux qui redoutent une dépendance excessive envers la Chine dans ce secteur crucial pour l’avenir de la mobilité durable. CATL, dont le siège à Ningde est surnommé l’« ère de Ningde », en référence à son ascendance, incarne cette nouvelle hégémonie. La plupart des véhicules électriques modernes, y compris des marques prestigieuses comme PeugeotVolkswagenBMWAudiMercedes, et même Tesla, utilisent des batteries fournies par CATL. Fondée il y a seulement treize ans, la société a équipé un tiers des quarante millions d’automobiles électriques en circulation dans le monde. Le succès de CATL repose sur une innovation constante et une maîtrise exceptionnelle des coûts de production. Le processus de fabrication des batteries est hautement automatisé et fait appel à des technologies de pointe pour garantir la qualité et la performance des produits. Les batteries sont testées rigoureusement pour leur capacité électrique, leur résistance au vieillissement et aux températures extrêmes. En outre, CATL bénéficie d’un soutien significatif de l’État chinois, qui a fait de l’industrie des véhicules électriques une priorité stratégique. Des subventions massives et des politiques favorables ont permis à l’entreprise de se développer rapidement et de sécuriser des ressources essentielles comme le lithium et le cobalt. Face aux enjeux de dépendance technologique et aux tensions internationales, CATL a également commencé à diversifier sa production en implantant des usines en Europe et aux États-Unis. Ces initiatives visent à rassurer les marchés occidentaux et à sécuriser des accords de long terme avec des constructeurs automobiles internationaux, tout en se positionnant comme un partenaire stratégique plutôt qu’un concurrent. Cette ascension fulgurante de CATL, illustrant l’ambition et la vision stratégique de la Chine, pose des défis considérables pour les acteurs occidentaux, qui peinent à rivaliser avec l’efficacité et l’innovation du géant chinois. Le monde de l’automobile électrique est ainsi entré dans une nouvelle ère, dominée par une entreprise dont peu connaissaient le nom il y a encore quelques années. Reportage publié par Le Monde 
 MICHEL BARNIER 
 L’agenda chargé du nouveau Premier ministre français Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, se trouve confronté à une multitude de dossiers complexes nécessitant des décisions urgentes et stratégiques. Parmi les enjeux majeurs, il doit d’abord s’attaquer à la délicate question du budget, avec un déficit qui a atteint 5,5 % du PIB en 2023 et pourrait s’aggraver sans mesures rigoureuses. Il est impératif de trouver rapidement 15 milliards d’euros pour l’exercice en cours et 30 milliards pour 2025, ce qui pourrait inclure des mesures impopulaires telles que la taxation des énergéticiens et une réduction des aides aux entreprises. En parallèle, la réforme des retraites, sujet épineux et clivant, demande une attention particulière. Barnier, qui avait soutenu l’âge de départ à 65 ans, doit maintenant naviguer entre les exigences des opposants politiques et les contraintes économiques, tout en tenant compte des réformes déjà en vigueur qui affectent des centaines de milliers de personnes. Le dossier de l’assurance-chômage est également crucial. Le Premier ministre doit décider s’il met en œuvre les nouvelles règles d’indemnisation ou s’il renvoie la question aux partenaires sociaux, sachant que la réforme précédente a été suspendue suite aux élections législatives. Sur le front de la transition écologique, malgré un contexte budgétaire serré, Barnier doit évaluer les engagements pris et les investissements nécessaires pour respecter les objectifs environnementaux, ce qui inclut des décisions sur le nucléaire et les énergies renouvelables. La situation économique de la Nouvelle-Calédonie, au bord de l’effondrement, requiert une intervention urgente avec des aides substantielles et une révision du modèle économique de l’archipel. En matière de logement, le nouveau Premier ministre doit répondre à une crise profonde, avec un marché immobilier tendu et des enjeux de rénovation énergétique, tout en cherchant à stimuler la construction de logements sociaux. Enfin, le secteur agricole, déjà en difficulté, attend des mesures concrètes pour améliorer la compétitivité et faire face aux défis climatiques et commerciaux, notamment les tensions avec la Chine. Chaque décision de Michel Barnier sera scrutée tant sur la scène nationale qu’internationale, chaque choix ayant des répercussions directes sur la stabilité économique et sociale de la FrancePanorama dressé par Les Echos 
 HYDROGÈNE TRICOLORE 
 De l’urgence de structurer la filière hexagonale de l’hydrogène vert La filière hydrogène en France se trouve à un carrefour crucial, confrontée à une attente prolongée de mesures gouvernementales décisives, notamment le mécanisme des compléments de rémunération, essentiel pour stimuler le marché de l’hydrogène vert. Ce dernier, moins polluant que son homologue gris produit à partir de gaz fossile, nécessite un soutien pour devenir compétitif. L’annonce d’un plan de soutien de 4 milliards d’euros avait suscité l’espoir, mais l’absence de mise en œuvre concrète et la dissolution du ministère de la Transition énergétique ont semé le doute et l’incertitude. Le remaniement a dilué les responsabilités en matière énergétique, compliquant davantage la situation. La stratégie nationale hydrogène, bien que prête, n’a pas été publiée, ce qui ajoute à la frustration des acteurs du secteur. Le besoin de flexibilité du système électrique, l’un des avantages de l’hydrogène, est reconnu pour son potentiel à intégrer des excédents de production renouvelable. Cependant, l’absence de progrès dans la mise en place des infrastructures nécessaires et le manque de clarté politique poussent certains investisseurs à se tourner vers des marchés plus accueillants comme les Pays-Bas ou l’Espagne. Cette situation met en lumière le risque de voir la France décrocher dans un domaine où elle possède pourtant des atouts significatifs, tels que des leaders industriels et des instituts de recherche de pointe. L’hydrogène a le potentiel de jouer un rôle clé dans la décarbonation de l’industrie lourde et dans l’amélioration de la flexibilité du système énergétique. Cependant, la fenêtre d’opportunité pour capitaliser sur ces avantages se referme rapidement, nécessitant une action immédiate pour maintenir la compétitivité de la France sur le marché international de l’hydrogène. Face à ces enjeux, Philippe Bouclyprésident de France Hydrogène, résume parfaitement la situation : « La situation de la France reste avantageuse avec un mix électrique décarboné, mais il faut agir urgemment ». Cette déclaration souligne l’urgence de répondre aux défis structurels et politiques pour sécuriser l’avenir de l’hydrogène en France et conserver son avantage dans un marché mondial en rapide évolution. Analysé par Les Echos 
 ÉMISSIONS CARBONÉES INDUSTRIELLES 
 Le think tank La Fabrique de l’industrie propose une étude comparée des émissions carbonées industrielles françaises et allemandes La France et l’Allemagne, deux nations prééminentes de l’Union européenne, s’engagent résolument dans la réduction de leur empreinte carbone, visant respectivement la neutralité carbone pour 2050 et 2045. Dans ce contexte, une étude récente réalisée par La Fabrique de l’industrie, en collaboration avec le cabinet McKinsey, éclaire les performances comparatives de ces deux puissances industrielles en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Selon Eurostatl’industrie manufacturière française serait globalement plus émettrice de CO2 que son homologue allemande, particulièrement dans les émissions dites de « scope 1 »directement issues des activités industrielles. Toutefois, la France bénéficie d’un avantage notable grâce à son mix électrique moins carboné, influant positivement sur les émissions de « scope 2 », liées à la consommation énergétique des entreprises. Les secteurs industriels de chaque pays, influencés par leurs spécificités productives, contribuent différemment à leur bilan carbone. La France, avec une présence plus marquée dans la métallurgie, la cimenterie et le raffinage pétrolier, affiche des émissions plus élevées, tandis que l’Allemagne excelle dans des domaines moins gourmands en carbone comme l’automobile et la fabrication de machines. Cette efficience allemande est également soutenue par une avancée technologique permettant une production de haute valeur ajoutée avec moins d’émissions. L’étude met en lumière des avancées spécifiques : si les sidérurgies des deux pays montrent des performances similaires, la France progresse dans l’utilisation de combustibles alternatifs pour la production de ciment. Par ailleurs, l’industrie verrière française, principalement orientée vers des marchés comme les boissons et le parfum, se révèle moins polluante que l’allemande, davantage centrée sur l’automobile. Un atout majeur pour la France réside dans son mix électrique, dominé par le nucléaire et les énergies renouvelables, qui se révèle six fois moins carboné que celui de l’Allemagne, encore fortement dépendant des énergies fossiles, notamment du charbon. Cette caractéristique confère à la France un avantage comparatif crucial pour la décarbonation de son industrie dans les années à venir. En conclusion, malgré des défis persistants, la France semble bien armée pour une transition énergétique efficace, grâce notamment à une stratégie d’électrification ambitieuse et écologiquement avantageuseRapporté par Le Monde