L’actualité de la semaine: |
L’Usine Nouvelle BASF inaugure une nouvelle unité de production de HMD à Chalampé et renforce sa position de leader européen du nylon 6.6 Les Echos Rexecode propose un plan de relance basé sur l’offre pour sortir la France du piège de la dette sans austérité, misant sur la croissance, la formation et la réindustrialisation Le Monde Augustin Augier est nommé secrétaire général à la planification écologique pour relancer une politique environnementale affaiblie, dans un contexte de reculs climatiques et de tensions politiques L’Usine Nouvelle Sept technologies de captage de CO₂ sont passées en revue, des plus matures aux plus expérimentales, pour répondre aux défis de la décarbonation industrielle. France 24 Le salon VivaTech 2025 met l’IA et la souveraineté technologique européenne à l’honneur, avec Nvidia en vedette et Macron en défenseur d’une Europe innovante. Sud Ouest Le sommet sur l’océan à Nice se clôt sur des avancées limitées, avec des engagements partiels sur la haute mer, les aires protégées et un moratoire minier encore fragile. |
Dans la presse cette semaine |
L’Usine Nouvelle BASF démarre son unité de HMD à Chalampé |
BASF renforce sa présence industrielle en France avec l’inauguration, le 12 juin 2025, d’une nouvelle unité de production d’hexaméthylène diamine (HMD) à Chalampé, dans le Haut-Rhin. Ce composant est un élément clé dans la fabrication du nylon 6.6, utilisé notamment dans l’automobile et les fibres techniques. Selon L’Usine Nouvelle, un investissement de 300 millions d’euros a été nécessaire pour mener à bien ce projet, l’un des plus importants dans le secteur chimique français ces dernières années. La capacité mondiale de production de HMD de BASF atteint désormais 260 000 tonnes par an.Cette unité, entièrement détenue par BASF, s’ajoute aux deux coentreprises déjà présentes sur le site : Butachimie, avec l’américain Invista, et Alsachimie, avec Domo Chemicals. Contrairement à ces partenariats, BASF a financé seul cette nouvelle installation, qui sera toutefois exploitée par des salariés d’Alsachimie, appelés à rejoindre BASF dans les mois à venir. Le projet s’inscrit dans la stratégie industrielle de Choose France, annoncée trois ans plus tôt, et vise à faire de BASF le leader européen du HMD et du polyamide 6.6. |
Les Echos Budget 2026 : ce plan qui pourrait sortir la France du piège de la dette |
Face à une économie française enlisée et un déficit public hors de contrôle, l’institut Rexecode propose un plan ambitieux pour relancer la croissance. Le rapport, publié mercredi, alerte sur un risque d’« enchaînement économique pervers » si rien n’est fait. Pour répondre aux besoins annuels estimés à 120 milliards d’euros, la croissance actuelle de moins de 1 % est jugée insuffisante. Rexecode rejette l’austérité et le choc fiscal, qui nuiraient à la compétitivité. À la place, il prône une politique de l’offre renforcée, amorcée sous Hollande et poursuivie par Macron. L’objectif : atteindre 2 % de croissance, générant 60 milliards d’euros supplémentaires par an. Le plan repose sur quatre leviers : soutien à la R&D et à la formation, mobilisation de l’épargne privée, augmentation du temps de travail, et réindustrialisation ciblée. Ce scénario éviterait une cure d’austérité, mais nécessiterait 20 à 30 milliards d’économies annuelles. Les prestations sociales seraient contenues, et aucune hausse du pouvoir d’achat ne serait envisagée. |
Le Monde Augustin Augier, un nouveau secrétaire général à la planification écologique dans un contexte de multiplication des reculs environnementaux |
Augustin Augier a été nommé secrétaire général à la planification écologique (SGPE) après quatre mois de tensions entre l’Élysée et Matignon. Ce proche de François Bayrou, mais aussi ancien cadre des Verts, succède à Antoine Pellion, parti en février. Sa mission : relancer une structure affaiblie, dans un contexte de reculs environnementaux. L’Élysée s’est longtemps opposée à sa nomination, craignant son ancrage centriste et son lien avec Bayrou. Finalement, un compromis a été trouvé, notamment grâce à la montée en puissance de Clément Beaune sur les sujets écologiques. Augier devra reconstruire une équipe réduite et redonner un cap à la planification écologique. Le défi est de taille : les émissions de CO₂ ont chuté de seulement 1,8 % en 2024, contre 5,3 % en 2023. Le gouvernement est accusé de détricoter les politiques vertes, sous pression budgétaire et politique. Augier entend démontrer les conséquences économiques et diplomatiques de ces reculs pour défendre l’accord de Paris. |
L’Usine Nouvelle Le captage de CO2 est obscur pour vous ? On fait le point sur les différentes technologies disponibles |
Face à l’urgence climatique, le captage du CO₂ s’impose comme une solution incontournable pour décarboner des industries lourdes telles que le ciment, la chaux ou la valorisation énergétique des déchets. Sept grandes technologies sont aujourd’hui en lice, chacune adaptée à des contextes industriels spécifiques. L’absorption chimique, mature et largement déployée, utilise des solvants pour extraire le CO₂ des fumées diluées. L’adsorption physique, encore en phase pilote, repose sur des tamis moléculaires pour capter le gaz. Les membranes sélectives filtrent le CO₂ dans des gaz riches, tandis que la pré-combustion transforme le combustible avant la séparation du CO₂. La cryogénie, en phase industrielle, condense le CO₂ à très basse température. L’oxycombustion, encore expérimentale, remplace l’air par de l’oxygène pur pour faciliter la capture. Enfin, la capture directe dans l’air (DAC) vise à extraire le CO₂ de l’atmosphère, malgré sa faible concentration. Des acteurs industriels majeurs comme Air Liquide, Shell, BASF ou Climeworks investissent dans ces technologies. Leur déploiement massif reste un défi, mais essentiel pour atteindre les objectifs climatiques. |
France 24 Salon VivaTech : Nvidia en tête d’affiche et Macron en défense de la “souveraineté technologique” |
Le salon VivaTech 2025 s’est ouvert à Paris avec une forte tonalité géopolitique et technologique. En tête d’affiche, Jensen Huang, PDG de Nvidia, a tenu une conférence inaugurale très attendue, marquant la première intervention de son entreprise en France. Emmanuel Macron, fidèle au rendez-vous, a profité de cette tribune pour défendre la souveraineté technologique européenne, dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.L’intelligence artificielle reste la star incontestée du salon, avec des applications concrètes dans plus de 30 secteurs, du luxe à la santé. Le président français a échangé sur scène avec Jensen Huang et Arthur Mensch, PDG de Mistral AI, symbole de la tech française émergente. Avec 14 000 start-up et plus de 3 000 investisseurs attendus, l’événement confirme son statut de carrefour mondial de l’innovation.Le directeur général de VivaTech, François Bitouzet, souligne un tournant : l’IA n’est plus science-fiction, mais réalité industrielle. Le salon, qui se tient jusqu’au 14 juin, ambitionne de démontrer que l’Europe peut jouer un rôle central dans la course mondiale à l’innovation technologique. |
Sud Ouest Le sommet sur l’océan à Nice s’achève ce vendredi : des avancées timides, que va-t-il en ressortir ? |
Le sommet sur l’océan à Nice s’est achevé sur des avancées jugées timides par les défenseurs de l’environnement. Si la ratification du traité sur la haute mer par une cinquantaine de pays a été saluée comme une étape majeure vers la protection des eaux internationales, l’objectif des 60 ratifications n’a pas été atteint, malgré une forte mobilisation.Le ton s’est durci contre l’exploitation minière des fonds marins, notamment après l’annonce de Donald Trump de lancer l’extraction de nodules polymétalliques dans le Pacifique. Emmanuel Macron a dénoncé une « folie » et un « Far West » des abysses, mais la coalition pour un moratoire n’a progressé que modestement, passant de 32 à 37 pays.Plusieurs pays ont annoncé la création ou le renforcement d’aires marines protégées, ce qui pourrait faire passer leur couverture mondiale au-delà de 10 %. En revanche, la France a déçu en limitant le chalutage de fond à seulement 4 % de ses eaux.Les énergies fossiles, pourtant principales responsables du réchauffement climatique, sont absentes de la déclaration finale, suscitant la frustration de plusieurs États insulaires comme le Vanuatu.Enfin, les promesses de financement international, notamment les 100 milliards de dollars évoqués par le Costa Rica, ne se sont pas concrétisées, laissant planer des doutes sur la mise en œuvre effective des engagements. |