L’actualité de la semaine: |
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Alors que BASF vient d’annoncer un nouveau plan d’économies sur son Verbund historique de Ludwigshafen, Le Figaro se livre cette semaine à une analyse des attentes des entreprises industrielles allemandes en termes de politique de soutien à l’investissement. « La réglementation européenne est compliquée, longue et ne nous encourage pas à investir. Nous devons renverser la situation » : tels sont les propos tenus par Martin Brudermüller, PDG de BASF et président de l’association européenne de l’industrie chimique Cefic, à l’occasion de la rencontre dénommée « Sommet de l’industrie européenne : une analyse de rentabilisation pour l’Europe », qui s’est tenue dans les locaux de l’usine anversoise de BASF le 20 février dernier, et dont Les Echos rendent compte. Le media en ligne auto.zepros.fr relaie le partenariat au long cours dans lequel BASF Coatings et Ineos Automotive s’engagent. Dans les colonnes du Figaro, tandis que s’ouvre cette semaine le Salon de l’Automobile de Genève, sont esquissées les ambitions des constructeurs chinois BYD et Saic, lesquels ont fait le choix de participer à l’événement, a contrario des grands noms de l’industrie automobile qui ont préféré le bouder. Enfin, Le Monde se fait l’écho des virulentes critiques exprimées par les associations écologistes et les chercheurs suite à l’annonce par le Premier ministre Gabriel Attal, le 21 février dernier, de la fin de l’indicateur d’usage des pesticides français, le NODU (nombre de doses unités), pour lui substituer le HRI-1 (indicateur de risque harmonisé), privilégié par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). |
Dans la presse cette semaine |
INDUSTRIE ALLEMANDE |
Les entreprises allemandes dans l’attente fiévreuse de décisions politiques de soutien à l’investissement Vendredi 23 février dernier, le groupe BASF officialisait un nouveau plan d’économies, évalué à un milliard d’euros jusqu’en 2026, sur son Verbund historique de Ludwighafen, avec à la clé de nouvelles suppressions de postes. Le même jour, le fabricant helvète de modules solaires Meyer Burger annonçait pour sa part son intention de mettre un terme à l’activité de son usine de Saxe et de ses 500 salariéspour l’implanter outre-Atlantique, ce afin de bénéficier des largesses du gouvernement américain. Si BASF constitue l’exemple archétypal de l’industrie énergivore lourdement impactée par l’arrêt de l’approvisionnement en gaz russe, Meyer Burger symbolise les fabricants européens en proie à la guerre des prix initiée par la Chine sur le marché mondial du solaire. Ces deux annonces sont venues mettre en exergue la conjoncture particulièrement difficile que traverse aujourd’hui l’industrie allemande. Et pointer l’incapacité des autorités allemandes à endiguer le phénomène de désindustrialisation à l’œuvre dans le pays. Gunter Erfurt, PDG de Meyer Burger, qui compte trois sites de production en Allemagne, a dans une déclaration fait montre de son impatience : « nous ne pouvons plus attendre ». Un sentiment repris en cœur en début de semaine dernière par dix-huit associations entrepreneuriales qui ont interpellé le gouvernement allemand en l’enjoignant instamment à débloquer la loi dénommée « de croissance », laquelle prévoit notamment des réductions fiscales jusqu’en 2026 et un allégement des procédures administratives. « Ce qui est en jeu n’est pas moins le sauvetage du tissu allemand des PME (Mittelstand), qui constitue l’épine dorsale de l’économie nationale », plaident les signataires. C’est au Bundesrat, la chambre haute du Parlement allemand qui représente les Länder, que la loi est bloquée en raison d’une crainte de l’asséchement des ressources pour les régions allemandes. Ce dans un contexte macroéconomique particulièrement peu favorable : alors que le gouvernement anticipait cette année une croissance d’1,3% du PIB, il revu ses prévisions drastiquement à la baisse puisque n’est plus attendue désormais qu’une hausse de 0,2%. Si l’institut IFO a certes pu observer un léger rebond du moral des industriels en février, la société d’études OxfordEconomics prédit que « le malaise allemand se poursuivra au premier trimestre ». En sa qualité de président de la Bundesbank, Joachim Nagel, tient malgré tout à tempérer : « l’Allemagne n’est pas l’homme malade de l’Europe et le site allemand est bien positionné dans le monde. Nous devons simplement mieux déployer nos forces afin de stimuler notre potentiel de production. » Analysé par Le Figaro |
SOMMET DE L’INDUSTRIE EUROPÉENNE |
La « déclaration d’Anvers » de l’Europe industrielle C’est dans les locaux de l’usine anversoise de BASF que s’est tenue le 20 février dernier à huis clos la rencontre dénommée « Sommet de l’industrie européenne : une analyse de rentabilisation pour l’Europe ». Celle-ci réunissait, sous laprésidence du Premier ministre belge, Alexandre de Croo – dont le pays assure ce semestre la présidence de l’Union européenne – accompagné de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, quelques dizaines de dirigeants de grandes entreprises européennes, parmi lesquels ceux de BASF, d’Ineos, ou encore de Bayer. L’objectif était de formuler des propositions à l’intention des autorités européennes en termes de compétitivité, alors que le Pacte vert et sa transition vers une Europe totalement décarbonée à l’horizon 2050 sont dénoncées pour leur « lourdeur » et le sentiment d’« overdose » réglementaire qu’ils suscitent. Martin Brudermüller, PDG de BASF et président de l’association européenne de l’industrie chimique Cefic, a ainsi déploré : « la réglementation européenne estcompliquée, longue et ne nous encourage pas à investir. Nous devons renverser la situation. » Orchestrée sous le sceau du secret, la réunion a suscité l’ire d’organisations environnementales qui, dans une lettre ouverte adressée à Alexandre de Croo, ont fustigé « les vastes campagnes de lobbying » des grandes entreprises polluantes visant à « saper » la règlementation environnementale européenne. LePDG d’Ineos, Jim Ratcliffe, a quant à lui mis en garde : « l’Europe a raison avec ses objectifs zéro carbone – personne ne conteste cela, mais la réponse ne consiste pas à décarboner en désindustrialisant. » L’approche des élections européennes qui se tiendront en juin prochain est de nature à donner de la voix aux industriels dans uneconjoncture économique terne. En mars, la France et l’Allemagne devraient rendre publiques des propositions de réforme des normes européennes qui les entravent. Couvert par les Echos |
PARTENARIAT BASF COATINGS – INEOS AUTOMOTIVE |
BASF Coatings et Ineos Automotive s’engagent dans une collaboration stratégique à long terme Déjà engagé depuis 2021 dans un partenariat avec le groupe britannique Ineos Automotive pour le Grenadier, véhicule tout terrain produit à Hambach (Moselle),BASF Coatings vient de s’engager avec ce dernier dans une collaboration stratégique au long cours. Steve Graham, directeur général du service Aftersales d’Ineos Automotive se réjouit : « ce partenariat avec BASF nous permettra de développer un programme de peinture durable de classe mondiale au cours des prochaines années. Ce dernier sera conforme aux normes les plus strictes en matière de retouche de peinture pour les véhicules de luxe. Grâce à l’assistance technique et à l’expérience de BASF en matière de gestion des normes les plus récentes pour les ateliers de peinture, le réseau Ineos Automotive dispose d’un partenaire à la hauteur de nos engagements en matière d’excellence pour le service après-vente. » Chris Titmarsh, Senior Vice President de BASF Automotive Refinish Coatings Solutions, vantant l’excellence de son groupe en termes de durabilité et d’efficacité, abonde : « avec notre portefeuille super-innovant de solutions qui font désormais référence pour les normes industrielles, nous nous réjouissons à la perspective de partager et de contribuer à la vision d’INEOS en apportant nos propres principes stratégiques pour instaurer un partenariat durable. » Relayé par auto.zepros.fr |
INDUSTRIE AUTOMOBILE |
Les marques chinoises participent au Salon de l’automobile de Genève Contrairement aux grands noms de l’industrie automobile, les groupes chinois BYD et Saic participeront au Salon de l’automobile de Genève, qui rouvre cette semaine quatre ans après sa dernière édition. Malgré son manque de notoriété en Europe, BYD, spécialisé dans les voitures hybrides et électriques dans son pays, y dévoilera de nouvelles marques haut de gamme, Denza et Yangwang. Saic, qui possède déjà MG, présentera également une nouvelle marque, IM. Cette dernière a été codéveloppée par Saic et Alibaba, l’Amazon chinois, et mise sur la connectivité, l’« infotainment » et des batteries à la pointe de la technologie. Les géants chinois ont donc choisi de ne pas proposer des véhicules électriques abordables, mais de se concentrer sur une clientèle premium et viser ainsi le segment « le plus rentable » du marché. Toutefois, « le plan marketing des groupes chinois est assez confus », remarque Matthieu Noel, consultant automobile chez Roland Berger. Et d’ajouter que le développement de ces nouvelles marques premium est « option assez coûteuse »pour Saic et BYD, car « iI leur faut créer une identité différente et un réseau de distribution pour chacune d’entre elles ». De plus, jusqu’à aujourd’hui, les constructeurs chinois qui ont séduit les consommateurs européens sont ceux qui se servent de marques occidentales, comme Geely avec Volvo et Saic avec MG. Saic lancera d’ailleurs à Genève la MG3, une citadine hybride de 15% à 20% moins chère que ses concurrents. Rapporté par Le Figaro |
PESTICIDES |
Les scientifiques critiquent l’abandon du NODU, l’indicateur d’usage des pesticides Le 21 février, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la fin de l’indicateur d’usage des pesticides français, le NODU (nombre de doses unités), et révélé qu’il serait remplacé par un nouvel indice, le HRI-1 (indicateur de risque harmonisé), privilégié par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Les associations écologistes et les chercheurs spécialisés ont vivement critiqué ce choix, qui marquerait la fin du plan national de réduction des usages de pesticides Ecophyto, dont le NODU mesure l’évolution depuis 2008. D’autres experts européens s’opposent également à l’indice HRI-1, développé par la Commission européenne depuis 2019. En novembre 2023, l’Agence fédérale allemande de l’environnement a qualifié l’indice HRI-1 de « trompeur ». « Cet indicateur n’est pas approprié : il calcule une diminution de l’utilisation des pesticides là où il n’y en a pas. Le déclin de la biodiversité dans les zones agricoles se poursuivrait sans relâche malgré de bons chiffres sur le papier », a alerté l’agence allemande. Cela s’explique par la différence d’approche entre le NODU et le HRI-1. Le NODU « mesurel’intensité du recours aux pesticides en se fondant, pour chaque substance, sur la dose maximale homologuée à l’hectare », tandis que le HRI-1 ne tient pas compte des doses d’application homologuées pour chaque molécule. « L’une des limites majeures de cet indicateur est de cumuler des quantités de substances activesutilisées à quelques grammes à l’hectare, avec d’autres utilisées à plusieurs kilogrammes à l’hectare », confirme Jean-Noël Aubertot, agronome à l’Inrae et président du CST du plan Ecophyto. Néanmoins, le NODU présente aussi des limites et les scientifiques continuent de réfléchir à des améliorations. « L’indice idéalserait calculable au niveau européen, tiendrait compte des risques pour la santé et la biodiversité, mais aussi des doses d’application des substances actives, c’est-à-dire de leur efficacité », explique M. Aubertot. Source : Le Monde |