L’actualité de la semaine:
Depuis le 23 janvier dernier, les magasins Zara commercialisent la première veste exclusivement constituée de Loopamid®, un polyamide 6 produit intégralement à partir de déchets textiles, mis au point par BASF dans le cadre d’un partenariat avec le géant espagnol de l’habillement Inditex, ainsi que nous le rapporte le titre de presse spécialisé Fashion Network. Le media en ligne actu-transport-logistique.fr relaie l’officialisation par le constructeur italien Iveco de son partenariat avec BASF pour le recyclage des batteries en fin de vie de ses véhicules électriques. Le conflit ukrainien n’aura pas eu pour effet de renforcer les liens entre la France et l’Allemagne, loin s’en faut, ainsi que le décrypte Le Figaro. Dans les colonnes des Echos, il est question de la plus vieille usine de BMW, située à Munich, qui est aujourd’hui en pleine métamorphose et ne produira plus que des véhicules électriques à l’horizon 2027. Toujours dans le quotidien économique de référence, nous est relayé le rapport de la Cour des comptes européenne publié le 24 janvier, aux termes duquel l’Europe n’arrive pas à réduire les émissions de CO2 des voitures neuves malgré les mesures adoptées pour atteindre cet objectif. Enfin, dans le quotidien Le Monde, on peut lire la tribune du collectif Carbones sur factures, lequel se livre à un véritable plaidoyer en faveur de l’instrument qu’il a contribué à créer afin de permettre aux comptables de mesurer l’évolution des émissions carbonées des entreprises : la mesure comptable environnementale (MCE). Dans la presse cette semaine LOOPAMID® BASF dévoile avec l’espagnol Inditex le premier nylon intégralement constitué de déchets textiles Depuis le 23 janvier dernier, il est possible de se procurer dans les magasins Zara la première veste exclusivement constituée de Loopamid®, un polyamide 6 (PA6, également dénommé nylon 6) qui n’a pour matière d’origine que des déchets textiles. Cette innovation est le fruit d’une collaboration entre BASF et le géant espagnol de l’habillement Inditex, qui fournit l’enseigne Zara. Pour l’occasion, BASF a mis au point lapremière solution circulaire permettant de recycler plusieurs fois les polyamides 6sans perdre les caractéristiques propres au polyamide vierge classique. En sa qualité de président de la division Monomères de BASF, Ramkumar Dhruvas’enthousiasme : « notre Loopamid a le potentiel de révolutionner le marché du PA6 pour le mieux. Nous sommes en train de développer notre technologie pour servir nos clients dans des quantités commerciales ». Directeur du développement durabled’Inditex, Javier Losada observe pour sa part : « ce projet est une première étape vers une solution circulaire. » Les deux partenaires entendent bien capitaliser sur ce succès dans leur stratégie de responsabilisation de l’offre. BASF vise ainsi pour la fin de la décennie un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros pour ses solutions d’économie circulaire, c’est-à-dire le double d’aujourd’hui. Inditex aspire pour sa part, à la même échéance, à n’utiliser que des matériaux à empreinte environnementale réduite, parmi lesquels 40% devront être issus du recyclage. Relayé par Fashion Network RECYCLAGE DES BATTERIES Le constructeur italien Iveco officialise un partenariat avec BASF pour le recyclage des batteries en fin de vie de ses véhicules électriques BASF va devenir le premier partenaire du constructeur turinois Iveco pour le recyclage des batteries lithium-ion de ses véhicules. Le groupe transalpin en a fait l’annonce le 23 janvier dernier, renforçant par là sa stratégie d’économie circulaire etl’électrification des flottes de véhicules industriels. Responsable Supply Chainchez Iveco, Angela Qu se réjouit d’une collaboration qui « augmenter la durée de vie des piles tout en réduisant leur impact global sur l’environnement et de garantir la conformité avec la politique de responsabilité élargie du producteur. BASF partage cette approche avec nous, et son vaste réseau de collecte de piles et ses capacités de recyclage en Europe nous aideront à boucler la boucle entre les piles en fin de vie et les piles neuves. En travaillant ensemble, nous permettre une économie circulaire etréduire notre empreinte CO 2, ce qui est tout à fait conforme à l’engagement du groupe d’atteindre le zéro carbone net d’ici à 2040. » BASF aura ainsi la charge decollecter, emballer, transporter et recycler les batteries des camionnettes, bus et camions électriques du groupe Iveco. Opérant à la fois en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, le géant allemand de la chimie transformera mécaniquement les batteries collectées en black mass pour récupérer le nickel, le lithium et le cobalt nécessaires à la fabrication de nouvelles batteries. Repéré par actu-transport-logistique.fr RELATIONS FRANCO-ALLEMANDES Le conflit ukrainien n’a pas rapproché Paris et Berlin Contrairement aux attentes, la guerre en Ukraine n’a pas contribué à renforcer les liens entre Paris et Berlin. Malgré la hausse des investissements allemands dans ladéfense à la suite de l’invasion russe, les cultures stratégiques et militaires des deux pays restent très différentes, ce qui entraîne des « incompréhensions mutuelles ». De son côté, la France bénéficie d’un statut de puissance nucléaire et possède une « armée d’emploi » orientée vers des opérations extérieures et contrôlée par l’exécutif.L’Allemagne, elle, dispose d’une armée « sous étroite supervision » du Parlement, qui préfère s’engager dans des opérations de maintien de la paix. L’absence de stratégie de sortie du conflit ukrainien cristallise également les tensions entre Paris et Berlin. Depuis juin 2023, Emmanuel Macron continue de renforcer son soutien à Kiev, tandis que l’Allemagne vient de refuser de lui livrer des missiles Taurus. De plus, les acteurs industriels des deux pays sont en concurrence. « A Berlin, on ne comprend pas plus l’autonomie stratégique française qu’avant la guerre », souligne une experte allemande. Enfin, les Etats de l’Est européen se méfient du couple franco-allemand : face à la menace russe, Berlin est soupçonné de rechercher « la paix avant tout », alors que Paris exprimerait son « antiaméricanisme » vis-à-vis de l’Otan. Toutefois, « toutes les idées de l’Est reposent sur l’idée d’un engagement américain en Europe. Le jour où ça change, par exemple, en cas d’un Trump 2, tout changera », commente un diplomate européen. D’ailleurs, les élections européennes à venir pourraient accélérer ces changements, compte tenu du possible succès duRassemblement national et du parti d’extrême droite allemand AfD. Décrypté par Le Figaro INDUSTRIE AUTOMOBILE La plus vieille usine de BMW à Munich se métamorphose La plus vieille usine de BMW, située à Munich, produira uniquement des véhicules électriques d’ici 2027, contre un sur deux aujourd’hui, a indiqué début janvier Milan Nedeljković, chargé de la production au board du groupe. 650 millions d’eurosseront investis dans la modernisation de l’usine, notamment dans la construction de quatre nouveaux bâtiments. Concrètement, le site sera consacré à la production de la « Neue Klasse », une nouvelle gamme de voitures proposant six modèles, qui sont en phase de test et seront commercialisés entre 2025 et 2027. D’après BMW, la « Neue Klasse » permettra un gain d’autonomie et de temps de charge de 30% ainsi qu’une réduction de la consommation de 20% à 25%. D’ailleurs, un concept carappelé « Vision Neue Klasse » a déjà été dévoilé au Salon de Munich en septembre pour donner un avant-goût de ces voitures électriques à venir. Le groupe entend poursuivre la construction de la nouvelle ligne en continuant à fabriquer un millier de véhicules par jour. « Nous sommes capables de produire et de mener cette transformation de front », a déclaré Peter Weber, directeur de l’usine de Munich, qui compte 7 000 salariés. BMW mise également sur la digitalisation et l’intelligence artificielle pour moderniser le site : plus d’une centaine de tests qualité basés sur de l’intelligence artificielle ont déjà été effectués. Paru dans Les Echos POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE Malgré les efforts, l’Europe n’a pas réduit les émissions de CO2 des voitures neuves Selon un rapport de la Cour des comptes européenne publié le 24 janvier, l’Europe n’arrive pas à réduire les émissions de CO2 des voitures neuves malgré les mesures adoptées pour atteindre cet objectif. « La plupart des voitures particulièresqui circulent sur les routes européennes émettent toujours la même quantité de CO2qu’il y a douze ans », détaille la Cour. Cela s’explique d’abord par la manière de mesurer les émissions de CO2, dans des conditions normalisées en laboratoire et non sur route, tandis qu’en conditions réelles elles sont plus élevées. D’ailleurs, la Commission européenne recueille des informations sur les émissions en conditions réelles seulement depuis 2022. Ensuite, bien que des moteurs plus performants et moins polluants aient vu le jour, « les nouvelles voitures vendues dans l’UE ont augmenté, tout comme la puissance des moteurs, ce qui a eu un impact sur les émissions de CO2 et a annulé l’impact positif de l’évolution technologique », souligneMariusz Pomienski, directeur à la Cour des comptes. La loi européenne contribue àfaire baisser les émissions réelles des nouveaux véhicules seulement à partir de2020, lorsque des objectifs d’émission plus stricts ont été mis en place. Les voitures à moteur thermique n’ayant pas réduit leurs émissions, la Cour estime que cette baisse est liée au nombre plus important de voitures électriques. Qui plus est, la Cour remet en question l’ « exactitude » des données fournies par les constructeurset a rappelé les « défauts de contrôle » de la part d’Etats membres, comme l’Italie et les Pays-Bas. Alors que l’électrification du parc automobile semble la seule solutionpour entamer une « révolution verte » dans l’UE, le chemin à parcourir reste long. En effet, les Européens continuent de préférer les voitures à essence en raison des nombreux obstacles à la diffusion des véhicules électriques, dont le tarif plus élevé ou le manque d’infrastructures de recharge. Analysé par Les Echos MÉTHODE COMPTABLE ENVIRONNEMENTALE Le collectif Carbones sur factures plaide pour une comptabilisation des émissions carbonées au niveau de chaque entreprise Dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde, le collectif Carbones sur factures, après avoir lancé fin décembre dernier un « appel pour une concurrence environnementale », se livre à un véritable plaidoyer en faveur de l’instrument qu’il a contribué à créer afin de permettre aux comptables de mesurer l’évolution des émissions carbonées des entreprises : la mesure comptable environnementale(MCE). Dénommée E-Liability en anglais, la MCE consiste dans le fait que chaque entreprise peut lire sur les factures de ses fournisseurs la quantité d’émissions qui a été nécessaire à la fabrication du produit acheté, information qu’elle répercute ensuite dans les factures qu’elle émet pour ses clients en y ajoutant celles de sa fabrication. Un véritable gisement en termes de décarbonation s’ouvrirait dans la mesure où une concurrence par le poids en carbone pourrait se dessiner, sur le même modèle que celle qui est observée sur les prix et les tire vers le bas. Alors que les TPE et PME ne disposent pas d’instruments de mesure de leurs performances environnementale, la MCE constitue pour elle une méthode particulièrement accessible puisqu’un tutoriel permet à leur comptable de se l’approprier en moins d’une heure. Pour le collectif Carbones sur factures, ce dispositif offre un triple avantage. Dans un contexte de sensibilité accrue à la qualité environnementale, le poids en carbone constitue aujourd’hui un argument de vente. En outre, les financeurs sont aujourd’hui des plus attentifs aux trajectoires de décarbonation. Et, de surcroît, la MCE permet à l’entreprise de se doter d’un indicateur en temps réel de sa compétitivité environnementale. En conclusion de leur tribune, les membres du collectif Carbones sur factures en appelle à l’intégration d’urgence dans la comptabilité nationale environnementale du vivant non commercial (végétaux, lombrics, plancton…). Ils alertent : « si la contribution du vivant à la décarbonation s’effondre, tous nos efforts seront vains. » Publié par Le Monde |