L’actualité de la semaine |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Dans la presse cette semaine |
La Tribune Choose France : Macron en VRP de la politique de l’offre face à 200 grands patrons |
Lors du sommet Choose France à Versailles, Emmanuel Macron a accueilli 200 grands patrons étrangers pour promouvoir l’attractivité économique de la France. Il a annoncé 53 projets d’investissements étrangers, dont 20 milliards d’euros de nouveaux investissements et 17 milliards confirmés dans l’intelligence artificielle, ce qui devrait générer 13 000 emplois. Le président entend ainsi défendre sa politique de l’offre, malgré les turbulences politiques récentes.Des entreprises comme Ikea, Cisco, Goldman Sachs, Netflix, Siemens ou encore Barclays étaient présentes. Le sommet, devenu une vitrine internationale depuis 2018, se veut un symbole de la réindustrialisation française, bien que certains experts soulignent une baisse de 14 % des investissements étrangers et une chute de l’emploi par projet.Malgré une balance commerciale légèrement améliorée, les exportations françaises ont reculé de 1,4 % au premier trimestre 2025, alors que la demande mondiale progressait. Enfin, la France a perdu une place dans l’indice de confiance de Kearney, passant de la 6e à la 7e position, en raison de l’instabilité budgétaire et politique. |
Les Echos « Il faut arrêter de parler de réindustrialisation », prévient Bruno Bonnell avant Choose France |
À la veille du sommet Choose France, Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement en charge de France 2030, appelle à un changement de paradigme industriel. Selon lui, il est temps de « cesser de parler de réindustrialisation » pour se concentrer sur un « ressourcement » de l’industrie européenne. Face à une concurrence mondiale exacerbée — Chine ultra-productive, États-Unis dérégulés et énergétiquement compétitifs — l’Europe doit miser sur ses valeurs : éthique, durabilité et innovation responsable.L’Europe ne peut plus rivaliser sur le prix de l’énergie, admet-il, citant les investissements récents de Merck et Sanofi aux États-Unis. Mais elle conserve un atout majeur : 450 millions de consommateurs exigeants, sensibles à la manière dont les produits sont fabriqués. Bonnell défend ainsi le pari d’un consommateur mondial vertueux, qui pourrait faire de l’éthique un levier de compétitivité.Il plaide pour un plan Europe 2050, calqué sur France 2030, afin de soutenir des industries émergentes comme la bioproduction, le recyclage ou la décarbonation, souvent absentes des classifications industrielles classiques. Il cite les exemples de Savoy International et Biose, deux entreprises ayant su se réinventer.Enfin, il alerte sur un découplage préoccupant entre besoins industriels et financements privés. Faute de capitaux, l’État a dû injecter 16 milliards d’euros en fonds propres depuis 2011, dont 6,5 milliards via France 2030, pour soutenir l’innovation. |
Le Monde Avec un baril sous la barre des 70 dollars, les enjeux de la chute des cours du pétrole |
Le prix du baril de pétrole est tombé sous les 70 dollars, atteignant un niveau inédit depuis quatre ans. Cette baisse s’explique par le ralentissement économique mondial, la stratégie agressive de l’OPEP+ qui augmente sa production, et l’apaisement des tensions au Moyen-Orient, notamment autour du dossier nucléaire iranien.La Banque mondiale prévoit un baril à 60 dollars d’ici 2026, ce qui pourrait profondément transformer l’économie mondiale. L’OPEP semble engagée dans une guerre des prix, avec des hausses de production inattendues, révélant aussi des tensions internes, notamment entre l’Arabie saoudite et certains membres comme l’Irak ou le Kazakhstan.Donald Trump, de retour à la Maison Blanche, espère profiter de cette baisse pour stimuler la consommation intérieure, mais la rentabilité du pétrole de schiste américain est menacée, ce qui pourrait entraîner une baisse de la production dès 2026.La Russie, fortement dépendante des revenus pétroliers, voit ses marges se réduire, ce qui pourrait affaiblir son effort de guerre en Ukraine. En parallèle, la baisse des prix du pétrole exerce une pression désinflationniste, bénéfique pour les pays importateurs comme la France.Mais cette tendance pourrait aussi ralentir la transition énergétique, en rendant les énergies fossiles plus compétitives face aux renouvelables, au détriment des objectifs climatiques. |
Les Echos Les pistes explosives de l’Institut Montaigne pour former 60.000 ingénieurs de plus par an |
Face aux besoins croissants de l’économie française, l’Institut Montaigne propose de former 60.000 ingénieurs et techniciens supplémentaires par an d’ici 2035, soit une hausse de 40 à 50 % du nombre actuel de diplômés. Pour y parvenir sans creuser le déficit public, le think tank suggère des mesures controversées : fermeture de certaines formations peu insérantes, hausse ciblée des frais de scolarité (jusqu’à 1.500 € pour une licence, 3.000 € pour un master), et augmentation du nombre d’étudiants par professeur.Le rapport insiste sur la nécessité de revaloriser les sciences dès le primaire, de transformer les stages scolaires en immersions mensuelles, et de réorienter 5 à 10 % d’une classe d’âge vers les filières scientifiques. Il appelle aussi à doubler la part d’étudiants étrangers dans les écoles d’ingénieurs et à atteindre 40 % de femmes dans ces cursus (contre 29 % aujourd’hui), en adaptant les contenus et en luttant contre les stéréotypes.Enfin, le rapport critique la gouvernance des universités, jugées insuffisamment connectées au monde économique, et appelle à une meilleure allocation des ressources vers les formations à fort potentiel d’emploi. Un plan ambitieux, mais qui risque de susciter de vifs débats dans le monde académique. |
Le Monde Face à la montée du protectionnisme, l’Europe cherche de la croissance à domicile |
Face au décrochage économique de l’Union européenne par rapport aux États-Unis et à la Chine, la Commission européenne, sous l’impulsion de Stéphane Séjourné, veut relancer la croissance en réduisant la fragmentation du marché intérieur. Une vingtaine de propositions législatives sont prévues, touchant des secteurs variés : télécoms, énergie, professions réglementées, services financiers, recyclage, ou encore réservation ferroviaire.La Commission entend multiplier les procédures d’infraction contre les États membres qui entravent le marché unique, et envisage une loi contre les obstacles au marché intérieur dès 2027. Elle souhaite aussi simplifier les normes, avec des lois « omnibus » et la création d’un statut d’entreprise intermédiaire.Autre priorité : faciliter la mobilité des compétences, en s’attaquant aux professions réglementées et en améliorant la reconnaissance des diplômes. L’étiquetage et les notices devraient être dématérialisés via QR codes, pour alléger les coûts.Enfin, Bruxelles veut créer un véritable marché unique du recyclage, de l’énergie et des télécoms, aujourd’hui encore trop cloisonnés. Mais le succès de cette stratégie dépendra de la volonté politique des États membres, souvent réticents à céder leurs prérogatives nationales. |
ZePros WorldSkills France forme ses talents pour la finale nationale |
Le 14 mai, le centre de formation Glasurit de Montataire a accueilli une journée de préparation pour les douze finalistes apprentis peintres de la compétition WorldSkills France, en vue de la finale nationale prévue à Marseille du 16 au 18 octobre. Cette session a permis aux jeunes talents de se familiariser avec les produits des partenaires comme Glasurit, 3M et Anest-Iwata, tout en développant leurs compétences techniques et humaines.Carole Palfray, Regional Technical Manager chez BASF, a souligné l’importance de cet accompagnement : « C’est une manière d’accompagner les jeunes, mais aussi de promouvoir le métier auprès des futurs professionnels de la carrosserie. Cette journée leur permet aussi d’apprendre à gérer leur stress. » Des anciens champions comme Bastien Vairé étaient également présents pour partager leur expérience et motiver les candidats. Pour les participants, cette compétition est un véritable tremplin professionnel, mais aussi une aventure humaine enrichissante.Les partenaires industriels y voient une opportunité de valoriser leurs produits auprès des futurs utilisateurs, tout en contribuant à la promotion des métiers manuels. L’ambiance de cohésion et de partage a marqué cette journée, prélude à une finale nationale très attendue. |
Les Echos Voitures neuves : pourquoi les constructeurs ont fait flamber les prix |
Depuis 2020, le prix moyen d’une voiture neuve a bondi de 28.000 à 35.000 euros, soit une inflation de 24 % dans les concessions. Selon le think tank Institut Mobilité en Transition (IMT), la moitié de cette hausse est directement imputable aux stratégies des constructeurs, notamment à travers la montée en gamme (+8 %) et l’augmentation des tarifs (+4 %), davantage que les coûts de production ou des matières premières.Les pénuries de semi-conducteurs ont permis aux constructeurs de profiter d’un pouvoir de prix inédit, mais cette stratégie atteint ses limites : les ventes chutent, et les ménages modestes sont exclus du marché, passant de 43 % des acheteurs en 2020 à 30 % en 2024.Dacia, pourtant réputée pour ses prix bas, est la marque ayant le plus augmenté ses tarifs, suivie de Skoda. À l’inverse, Tesla a tiré les prix vers le bas dans le haut de gamme, freinant les hausses chez ses concurrents.L’électrification a aussi contribué à la hausse, mais de façon modérée. L’IMT propose de relancer les volumes avec une nouvelle catégorie de petites voitures à bas coût, inspirée des « kei cars » japonaises, pour enrayer la spirale inflationniste et relancer l’industrie automobile européenne. |