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Dans la presse cette semaine |
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Reuters BASF garde ses catalyseurs, anticipe un rachat d’actions et réduit ses investissements.
InfoChimie BASF installe une pompe à chaleur géante sans CO₂ à Ludwigshafen.
ZoneBourse Porsche et BASF réussissent un recyclage chimique inédit de déchets automobiles.
Le Figaro Arkema développe des électrodes sèches pour batteries, prometteuses et moins polluantes.
BFM Business Warren Buffett rachète la branche chimie d’Occidental pour 10 Mds $.
Les Echos Synboli combine IA et chimie pour créer des polymères biodégradables sur mesure.
L’Usine Nouvelle McKinsey propose aux industriels de financer la transition agricole.
Les Echos La transition écologique progresse en France malgré des freins locaux. |
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Reuters BASF conserve ses activités de catalyseurs et envisage un rachat d’actions anticipé |
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BASF renforce sa stratégie en conservant son activité de catalyseurs et en envisageant un rachat d’actions anticipé. Lors d’une journée investisseurs à Anvers, le groupe allemand a annoncé qu’il resterait propriétaire de cette branche, génératrice de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, et qu’elle pourrait rapporter 4 milliards d’euros de flux de trésorerie cumulés d’ici 2030. Le directeur financier Dirk Elvermann a évoqué un possible lancement anticipé du programme de rachat d’actions d’au moins 4 milliards d’euros, initialement prévu pour 2027-2028, en lien avec des cessions comme celle de la division Coatings. Face à une conjoncture mondiale difficile et aux tensions douanières américaines, BASF accélère ses économies et réduit ses investissements prévus à 16 milliards d’euros entre 2025 et 2028, contre 17 milliards auparavant. Le complexe industriel de Zhanjiang, en Chine, dont les installations seront opérationnelles fin 2025, représente un pilier stratégique avec un investissement ajusté à 8,7 milliards d’euros. Le PDG Markus Kamieth poursuit la réorganisation du groupe, avec des projets de cession dans les peintures automobiles et une introduction partielle en bourse de la division agricole d’ici 2027. Dans les matériaux pour batteries, BASF optimise ses coûts et collabore avec des clients comme CATL. Enfin, le groupe vise un Ebitda de 10 à 12 milliards d’euros d’ici 2028, un rendement du capital investi de 10 %, et promet un dividende annuel d’au moins 2,25 euros par action jusqu’à cette échéance. |
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InfoChimie BASF construit l’une des plus grandes pompes à chaleur sans CO2 au monde |
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BASF a posé la première pierre de l’une des plus grandes pompes à chaleur industrielles sans CO₂ au monde sur son site de Ludwigshafen, en partenariat avec l’ingénieriste autrichien GfG Karasek. Cette installation, dont la mise en service est prévue à la mi-2027, affichera une puissance thermique de près de 50 MW grâce à l’électricité verte, produisant ainsi de la vapeur sans CO₂ principalement destinée à la fabrication d’acide formique. Jusqu’à 98 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre seront évitées, soit une réduction de 100 000 tonnes de CO₂ par an. La pompe exploitera également la chaleur résiduelle des processus de refroidissement d’un des vapocraqueurs du site. Installée sur 2 000 m² à proximité de l’usine, elle sera reliée par des ponts de tuyauterie. Selon Helmut Winterling, président des sites européens de BASF, la vapeur produite remplacera partiellement la production conventionnelle à base de combustibles fossiles. Le projet bénéficie d’un soutien de près de 310 millions d’euros du gouvernement allemand dans le cadre de la protection du climat. Gitta Connemann, secrétaire d’État parlementaire, a salué lors de l’inauguration un engagement fort envers l’Allemagne industrielle, soulignant la complémentarité entre protection du climat et innovation. |
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ZoneBourse Porsche et BASF s’associent autour du recyclage des déchets |
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Porsche, BASF et BEST viennent de réussir un projet pilote inédit de recyclage chimique de déchets complexes issus de véhicules en fin de vie. Pour la première fois, des flux de déchets automobiles mélangés ont totalement remplacé les matières premières fossiles dans un procédé de gazéification, permettant ainsi de produire de nouveaux plastiques, notamment pour la mousse de volants. Ce projet démontre la faisabilité du recyclage de résidus plastiques complexes (peintures, mousses, films), jusqu’ici uniquement valorisés par incinération, et s’inscrit dans la stratégie de Porsche visant à augmenter la part de matériaux secondaires vérifiables dans ses véhicules. BASF souligne que le recyclage chimique complète le recyclage mécanique et offre une alternative crédible pour réduire les déchets plastiques enfouis ou incinérés. BEST a adapté sa technologie de gazéification pour transformer ces flux en syncrude, ouvrant la voie à une utilisation industrielle à grande échelle. |
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Le Figaro « Si cette technologie émerge, elle deviendra dominante » : le chimiste Arkema prépare la nouvelle génération de batteries électriques |
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Arkema a inauguré à Serquigny, en Normandie, un centre de R&D dédié à la nouvelle génération de batteries électriques, misant sur le développement d’électrodes sèches sans solvant. Fournisseur clé de grands fabricants mondiaux comme BYD, Samsung, CATL et LG, Arkema ne produit pas de batteries mais fournit des composants essentiels tels que liants, polymères et adhésifs. La croissance des ventes de produits pour batteries est à deux chiffres, portée principalement par l’Asie, et Arkema a récemment augmenté de 15 % la capacité de production de son site américain de Calvert City pour répondre à la demande. Sur un marché ultra-compétitif dominé par la Chine, l’innovation est cruciale : les chercheurs d’Arkema travaillent sur des électrodes sans solvant, une technologie qui pourrait simplifier la fabrication, réduire l’empreinte carbone et les coûts, et s’appliquer aussi bien aux véhicules électriques qu’au stockage d’énergie. Si cette technologie émerge, elle deviendra dominante, selon Samuel Devisme, directeur R&D Europe, Moyen-Orient et Afrique. D’autres alternatives, comme les batteries solides, sont également explorées, offrant de nouvelles opportunités pour les chimistes. Arkema reste à l’écoute de l’écosystème mondial pour choisir les bonnes batailles technologiques, avec une attention particulière au marché chinois, moteur de l’innovation dans le secteur. |
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BFM Business Le milliardaire américain Warren Buffett mise encore sur le pétrole avec un rachat à 10 milliards de dollars, son plus important en trois ans |
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Warren Buffett, via sa holding Berkshire Hathaway, frappe un grand coup en annonçant le rachat de la branche chimie d’Occidental Petroleum pour près de 10 milliards de dollars, soit sa plus importante acquisition depuis trois ans. L’opération, officialisée jeudi, prévoit que OxyChem sera cédée pour 9,7 milliards de dollars, la finalisation étant attendue au quatrième trimestre 2025. Occidental utilisera 6,5 milliards issus de la vente pour réduire sa dette, alourdie par le rachat de CrownRock en 2023. Ce mouvement renforce la présence de Berkshire Hathaway, valorisée à plus de 1 000 milliards de dollars, dans l’industrie, notamment via la fabrication de produits chimiques pour l’eau, la pharmacie et la santé. Cette acquisition pourrait être la dernière de cette ampleur pour Warren Buffett, 95 ans, avant son départ prévu fin 2025, Greg Abel prenant alors la direction générale. Berkshire Hathaway, devenu un conglomérat géant depuis ses débuts dans le textile, détient aujourd’hui des dizaines d’entreprises et des participations majeures dans des sociétés comme Coca-Cola, Bank of America, Chevron et American Express. |
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Les Echos French Tech : Synboli associe IA et chimie de synthèse pour produire des polymères |
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La start-up bordelaise Synboli ambitionne de révolutionner le marché des polymères à haute valeur ajoutée en combinant deux innovations majeures : une intelligence artificielle capable de trier des milliards de structures moléculaires pour identifier les matériaux idéaux, et une technologie de synthèse chimique développée au CNRS permettant de produire à la demande presque n’importe quel polymère. Fondée en novembre 2024, Synboli a levé 3,5 millions d’euros pour accélérer son développement et vise une production semi-industrielle dès l’an prochain. Son IA, entraînée sur plus de 100 000 données, permet de simuler rapidement les propriétés recherchées (thermiques, mécaniques, conductivité, biodégradabilité…) et de réduire le temps de développement de nouveaux polymères de plusieurs années à quelques mois. L’entreprise mise sur la biodégradabilité de ses produits, ciblant en priorité les secteurs des cosmétiques et de l’agriculture, avec des films de paillage nourrissant le sol. Le modèle hybride associant IA et chimie séduit les investisseurs, qui voient dans cette approche unique un avantage décisif face à la concurrence. Synboli espère capter une part du marché mondial des polymères, estimé à 600 milliards d’euros, en se concentrant sur le segment à forte valeur ajoutée de 80 milliards d’euros. |
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L’Usine Nouvelle Les idées de McKinsey pour que l’industrie finance la transition écologique des agriculteurs |
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Selon une étude de McKinsey, la décarbonation de l’agriculture, essentielle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur agroalimentaire, nécessite des investissements colossaux que les agriculteurs ne peuvent assumer seuls. Le cabinet chiffre à 600 000 euros le coût de la transition pour une ferme céréalière type, soit 120 % de ses revenus annuels, et à 300 000 euros pour une exploitation laitière, rendant le financement impossible sans soutien extérieur. La majorité de la valeur ajoutée se trouve chez les industriels, qui, selon McKinsey, pourraient financer la transition en optimisant leur chaîne logistique et de transformation, avec des économies potentielles de 20 % sur leurs coûts opérationnels. L’étude, menée avec la ferme expérimentale Hectar, identifie cinq leviers de décarbonation efficaces, comme l’utilisation d’inhibiteurs de nitrates, l’agriculture de précision, l’arrêt du labour ou l’électrification des tracteurs. Des outils numériques et l’optimisation des process logistiques pourraient générer des gains de plusieurs centaines de millions d’euros par an dans la filière boulangerie, permettant de financer la transition agricole. Cependant, la redistribution de ces gains vers les agriculteurs reste incertaine, les industriels étant peu enclins à partager leurs marges. Enfin, l’étude souligne l’importance de la diversification à la ferme, comme la sous-traitance ou l’installation de ruches, pour soutenir la transition, même si ces modèles complexes restent difficiles à généraliser. |
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Les Echos La transition écologique se poursuit en France, sur le terrain |
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La transition écologique progresse en France, portée par des actions concrètes sur le terrain, comme le révèle le rapport annuel de l’Autorité environnementale publié ce lundi. Malgré des débats nationaux houleux, notamment autour du zéro artificialisation nette (ZAN), cette politique s’applique désormais dans tous les territoires, intégrée aux documents d’urbanisme régionaux et accompagnée d’actions chiffrées. Les énergies renouvelables connaissent une forte dynamique, représentant 46 % des saisines en 2024, dont 35 % pour des projets photovoltaïques, même si certains départements subissent un effet de saturation et des impacts sur la biodiversité. Le nombre de saisines a triplé depuis le début de 2025, en partie à cause de l’approche des élections municipales, posant des défis de ressources humaines à l’Autorité. On observe aussi une inflexion vers le ferroviaire et une baisse des financements routiers, mais la qualité des évaluations environnementales varie selon les régions, les zones de montagne étant plus avancées. Des manquements subsistent, notamment dans les grands projets industriels portuaires où la compensation des terres artificialisées reste problématique. L’Autorité environnementale souligne que, malgré les obstacles, la transition écologique s’enracine progressivement dans les territoires français. |
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