Newsletter d’actualité médiatique hebdomadaire du 6 décembre 2024

6 décembre 2024

L’actualité de la semaine:
 Le titre périodique spécialisé Chimie Pharma Hebdo ainsi que les pages en ligne de l’Usine Nouvelle se font cette semaine l’écho du partenariat noué entre BASF et Vulcan afin d’explorer l’utilisation de l’énergie géothermique pour le site de Ludwigshafen. En sa qualité de président des sites européens de BASF, Uwe Liebelt s’est livré à ce commentaire : « nous souhaitons, à l’avenir, alimenter notre site de Ludwigshafen en vapeur sans CO2. En plus de l’exploitation de la chaleur résiduelle de nos installations de production, nous souhaitons, dans la mesure du possible, envisager des sources de chaleur renouvelables issues de structures géothermiques. » Dans les colonnes des Echos, suite au départ précipité de Carlos Tavares de la direction de Stellantis, nous sont décryptées les questions cruciales auxquelles le groupe aux quatorze marques va désormais devoir répondre. En Chine, le constructeur Volkswagen, contraint par les pressions internationales de cesser ses activités dans le Xinjiang du fait de la répression de la communauté ouïgoure et sur fond de dénonciation de travail forcé, fait face à des vents contraires dont rend compte Le Monde. Nicolas Hieronimus, directeur général de L’Oréal depuis mai 2021, s’enthousiasme dans un entretien accordé aux Echos de l’immense potentiel de développement du marché de la beauté. Touours dans le quotidien économique de référence, il est question de l’échec de la réunion organisée sous l’égide de l’ONU à Busan, en Corée du Sud, afin de lutter contre la pollution plastique : en effet, les discussions n’y ont pas permis d’aboutir à un traité mondial juridiquement contraignant. Enfin, encore dans le titre phare de la presse économique, nous est rapportée l’ouverture à Riyad, en Arabie saoudite, de la seizième conférence des Nations unies sur la désertification et la dégradation des terres. 
Dans la presse cette semaine
 PARTENARIAT BASF – VULCAN 
 À Ludwigshafen, BASF s’associe à Vulcan pour explorer le potentiel géothermique Le groupe industriel allemand BASF s’associe à Vulcan pour explorer l’utilisation de l’énergie géothermique sur son site de Ludwigshafen. Cette initiative vise à exploiter la chaleur naturelle des profondeurs pour alimenter le plus grand site de production de BASF en énergie renouvelable, tout en bénéficiant également aux centres urbains voisins tels que Frankenthal et Ludwigshafen. Cette démarche est en phase avec l’ambition exprimée par Uwe Liebelt, président des sites européens de BASF, qui a déclaré : « nous souhaitons, à l’avenir, alimenter notre site de Ludwigshafen en vapeur sans CO2. En plus de l’exploitation de la chaleur résiduelle de nos installations de production, nous souhaitons, dans la mesure du possible, envisager des sources de chaleur renouvelables issues de structures géothermiques. » La géologie du fossé du Rhin supérieur confère à la région un potentiel géothermique significatif. Si les explorations s’avèrent fructueuses, l’installation de pompes à chaleur pourrait permettre de produire de la vapeur sans émissions de CO2, avec une capacité potentielle de 300 mégawatts. Cela représenterait environ 4 millions de tonnes de vapeur, un vecteur énergétique crucial pour l’industrie chimique, produites annuellement sur le site. En outre, Vulcan prévoit de construire une unité d’extraction de lithium vert, profitant de la forte concentration en lithium de l’eau chauffée par géothermie. Ce projet synergique permettrait à BASF de produire de la vapeur tout en fournissant à Vulcan l’opportunité d’extraire du lithium via un procédé d’adsorption directeRelayé par Chimie Pharma Hebdo et usinenouvelle.com 
 CARLOS TAVARES 
 La chute précipitée du PDG de Stellantis questionne l’avenir du groupe Le départ précipité de Carlos Tavares, ancien dirigeant de Stellantis, a provoqué un bouleversement majeur au sein du groupe automobile. Tavares, qui avait initialement été salué pour sa gestion habile de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, a vu sa réputation ternie par une série de revers récents. Sous sa direction, Stellantis a souffert de stocks excédentaires aux États-Unis et de problèmes industriels, entraînant une révision à la baisse des prévisions de marge opérationnelle pour 2024. Ces difficultés ont conduit à une chute du cours de l’action, ramenée à son niveau initial de janvier 2021. La succession de Tavares est désormais une priorité pour le conseil d’administration, bien que le processus de recherche de son remplaçant n’en soit qu’à ses débuts. Plusieurs candidats internes et externes sont envisagés, avec des profils variés tels que Mike Manley, ancien patron de Fiat Chrysler, et Antonio Filosa, actuel responsable de la marque JeepMaxime Picat, un vétéran de PSA, est également mentionné, bien que son manque d’expérience sur le marché nord-américain puisse jouer en sa défaveur. Les conséquences de ce changement de direction sur l’emploi, notamment en Europe, suscitent des inquiétudes. Bien que Tavares ait évité les licenciements massifs, préférant des plans de départs volontaires, les craintes persistent quant à d’éventuelles fermetures d’usines, en particulier en France et en Italie. Le futur dirigeant devra naviguer dans un contexte de surcapacités de production et de pressions pour maintenir la recherche et développement en Europe. De plus, la gestion du portefeuille de 14 marques de Stellantis pourrait être réévaluée pour réduire les coûts. Le groupe fait face à des défis considérables, tant internes qu’externes, et une stabilisation rapide est cruciale pour son avenirDécrypté par Les Echos 
 VOLKSWAGEN 
 Contraint de s’extirper du Xinjiang : Volkswagen fait face à des vents contraires en Chine L’usine de Volkswagen à Urumqi, située dans le Xinjiang, est devenue emblématique des défis auxquels sont confrontées les marques occidentales opérant en Chine. En novembre 2023, le géant allemand a annoncé la vente de son site industriel ainsi que d’une piste d’essai dans cette région marquée par la répression de la minorité ouïgoureInauguré en 2013 en partenariat avec le groupe automobile étatique SAIC, le site a cessé l’assemblage de véhicules en 2019, se concentrant sur les essais techniques. Cette décision intervient dans un contexte de pressions internationales croissantes sur les entreprises opérant dans des zones controversées en Chine, exacerbées par des révélations sur l’utilisation de travail forcé et des politiques d’endoctrinement. Le retrait de Volkswagen du Xinjiang s’inscrit dans une série de désengagements d’entreprises internationales, telles que H&M et BASF, confrontées à des pressions similaires. En parallèle, le marché automobile chinois évolue rapidement, avec des constructeurs locaux comme BYD surpassant Volkswagen en termes de ventes et d’innovation, notamment dans le secteur des véhicules électriques. Ce bouleversement est accentué par les politiques de soutien de l’État chinois aux marques locales, qui bénéficient d’une capacité d’innovation rapide et de synergies industrielles. Volkswagen, malgré ses efforts pour s’adapter, peine à suivre le rythme imposé par les acteurs chinois, comme en témoigne sa collaboration avec XPeng pour le développement de nouveaux modèles. La marque allemande doit faire face à une concurrence acharnée et à un marché en pleine mutation, où l’attrait pour les véhicules électriques et hybrides est en pleine expansion, tandis que ses ventes traditionnelles déclinent. Cette situation met en lumière les défis stratégiques et opérationnels auxquels sont confrontés les constructeurs occidentaux dans un marché chinois de plus en plus dominé par des acteurs locaux dynamiques et innovantsRapporté par Le Monde 
 NICOLAS HIERONIMUS 
 Pour le directeur général de L’Oréal : « Le marché de la beauté peut encore croître de 100 milliards » Nicolas Hieronimusdirecteur général de L’Oréal depuis mai 2021, évoque l’immense potentiel de croissance du marché de la beauté, qu’il estime pouvoir encore croître de 100 milliards de dollars. Il souligne que ce secteur, relativement insensible aux crises, continue d’évoluer vers une sophistication accrue et une intégration croissante de la technologie. En effet, « le potentiel du marché de la beauté est infini », affirme-t-il. Historiquement, la beauté a toujours occupé une place centrale dans les sociétés, et cette tendance se poursuit. Le marché des cosmétiques, qui génère déjà 280 milliards de dollars annuellement, pourrait voir ses revenus augmenter de manière substantielle si la croissance se maintient à 4-5 % par an. Hieronimus note également que le vieillissement de la population mondiale représente une opportunité, car les consommateurs souhaitent « vivre mieux plus longtemps ». Les personnes âgées de plus de 60 ans, déjà nombreuses, devraient doubler d’ici 2050, constituant ainsi un tiers de la consommation dans l’univers de la beauté. Par ailleurs, le marché des cosmétiques pour hommes, qui représente actuellement 25 % du marché, est en pleine expansion, avec des marques comme L’Oréal Men Expert affichant une croissance de 20 % en Europe. La technologie joue un rôle crucial dans cette dynamique, avec l’émergence de la « Beauty Tech ». L’Oréal utilise les technologies pour développer des produits de beauté de plus en plus personnalisés, comme le « Beauty Genius », un conseiller virtuel qui sera lancé aux États-Unis en 2025. « Nous passons de la beauté pour tous, à la beauté pour chacun », explique Hieronimus. L’innovation, bien qu’elle ait un coût, reste au cœur de la mission de L’Oréal, qui s’efforce de rendre la beauté accessible à tous, avec une gamme de produits allant de 3 à 400 euros. Enfin, Hieronimus exprime sa confiance dans la capacité de l’Europe à rester compétitive face aux États-Unis et à la Chine, tout en appelant à un cadre réglementaire stable et favorable à l’innovation. « Il faut créer en France et en Europe les conditions de nos succès collectifs futurs », conclut-il. Propos recueillis par Les Echos 
 BUSAN 
 Le sommet mondial de lutte contre la pollution plastique s’achève sans accord contraignant Les discussions autour d’un traité mondial juridiquement contraignant visant à lutter contre la pollution plastique n’ont pas abouti lors de la réunion organisée sous l’égide de l’ONU à Busan, en Corée du Sud. Les 175 pays participants, malgré leurs efforts, n’ont pas réussi à trouver un consensus, et les négociations se poursuivront lors d’une nouvelle session prévue pour le printemps 2025. Les divergences majeures concernent la réduction de la production de plastique vierge, la création d’une liste de substances toxiques et le soutien financier aux pays en développement pour la gestion des déchets. Deux blocs se sont formés : d’une part, les pays dits « like-minded » tels que la Russie, l’Arabie saoudite et l’Inde, qui s’opposent à la réduction de la production plastique, et d’autre part, le groupe « de la haute ambition », incluant l’Union européenne, qui prône une réduction nécessaire de la production pour combattre la pollution. Les discussions ont été marquées par des tensions, les pays « like-minded » étant accusés d’obstruction systématique. Cependant, cette attitude a renforcé le soutien au groupe de la haute ambition, qui a vu ses membres passer de 67 à 95. Des interventions marquantes, comme celle du représentant de la Micronésie, Andrew Yatilman, ont souligné l’urgence d’agir, évoquant un avenir où le plastique pourrait remplacer le poisson dans nos assiettes. La réunion a culminé avec une standing ovation pour Juliet Kabera du Rwanda, illustrant le soutien croissant pour une action ambitieuse contre la pollution plastique. L’avenir des négociations dépendra de l’évolution des positions de pays influents comme la Chine et les États-Unis, dont l’engagement reste incertain. Le travail acharné entre les sessions sera crucial pour espérer un accord lors des prochaines discussionsCouvert par Les Echos 
 COP16 
 À Riyad, une nouvelle conférence des Nations unies sur la désertification et la dégradation des terres La Conférence des Parties (COP) sur la désertification et la dégradation des terres, bien que moins médiatisée que celles sur le climat et la biodiversité, revêt une importance cruciale dans le contexte actuel de crise environnementale globale. À Riyad, les négociations s’ouvrent sur un sujet longtemps perçu comme circonscrit à l’Afrique, mais désormais reconnu pour son impact mondial, touchant des régions aussi diverses que l’Asie centrale, la Chine et même l’Islande. Patrice Burger, de l’ONG Cari, souligne l’interconnexion des problématiques environnementales, plaidant pour une approche intégrée. La dégradation des terres, exacerbée par des phénomènes climatiques extrêmes, affecte 44 % des sols mondiaux, menaçant la sécurité alimentaire et la souveraineté agricole, y compris dans les pays du Nord. Malgré l’objectif fixé en 2015 de neutralité de dégradation des terres, les progrès restent limités, freinés par l’absence d’indicateurs robustes comparables à ceux de l’Accord de Paris pour le climat. Monique Barbut, ancienne secrétaire exécutive de la Convention, déplore le manque d’engagement des grandes entreprises, bien que des initiatives comme l’agroécologie soient mises en avant. La France, bien que touchée, n’a pas officiellement reconnu ce phénomène, illustrant les réticences politiques face aux engagements contraignants. Les pays africains espèrent obtenir un fonds spécifique pour la sécheresse, tandis que l’Arabie saoudite pourrait jouer un rôle clé dans les discussions financières. La présence d’une zone verte à Riyad, dédiée aux entreprises, marque un tournant potentiel, signalant un intérêt croissant pour la durabilité des systèmes alimentairesIssu des Echos