Newsletter d’actualité médiatique hebdomadaire France du 10 janvier 2025

10 janvier 2025

L’actualité de la semaine:
Les pages en lignes de France Bleu, le réseau de 44 radios locales rebaptisé depuis cette semaine « Ici », mettent à l’honneur l’ambitieux projet de création forestière conduit à Chalampé, dans le Haut-Rhin, par Alsachimie. En partenariat avec le syndicat des Rivières de Haute-Alsace et l’association Alsace Nature, celui-ci vise à donner naissance, sur une superficie de l’ordre de 10 hectares, à une forêt alluviale rhénane constituée de quelque 16 000 arbres et 1 000 plants aquatiques. Le site dédié aux dirigeants de systèmes d’information cio-online.com rend compte de la réorganisation à laquelle BASF France a procédé en 2024 afin de mieux répondre aux besoins de ses 25 sites hexagonaux, rompant avec la gestion centralisée imposée par sa maison mère allemande pour passer à une gestion multi-prestataires. Dans les colonnes des Echos, nous sont décryptées les raisons pour lesquelles le secteur automobile européen devrait cette année voir baisser les prix des véhicules, notamment électriques. Le 30 décembre dernier, le gouvernement a confirmé son désengagement vis-à-vis de l’apprentissage en annonçant la réduction des primes à l’embauche dont les apprentis bénéficiaient, nous relate Le Monde. Enfin, le quotidien économique de référence se fait l’écho de la publication par le gouvernement de son appel d’offres, dans le cadre du programme France 2030, pour encourager les « très grands projets industriels de décarbonation ».­
Dans la presse cette semaine
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RSE
À Chalampé, Alsachimie conduit un ambitieux projet de création forestière ­À Chalampé, dans le Haut-Rhin, un ambitieux projet de création forestière voit le jour, sous l’égide du syndicat des Rivières de Haute-Alsace, en partenariat avec Alsachimie et l’association Alsace Nature. Sur une superficie d’une dizaine d’hectares16.000 arbres et 1.000 plants aquatiques seront implantés pour donner naissance à une forêt alluviale rhénane. Ce projet, d’une valeur excédant le million d’euros, est financé par Alsachimie et les collectivités locales. Les travaux, initiés en septembre dernier, se déroulent sur un ancien terrain agricole jouxtant le Muhlbach. Contrairement aux forêts dites « classiques », cette forêt alluviale se distingue par ses zones humides, qui, selon Dominique Weckner, ingénieur au syndicat des Rivières de Haute-Alsace, constituent des puits de carbone particulièrement efficaces. La diversité écologique de ces milieux, enrichie par des roselières, accentue leur rôle dans la séquestration du carbone. Bien que de telles forêts soient historiquement présentes en Alsace, leur nombre a décliné, victime de l’expansion agricole et de l’assèchement des marais. Ce projet de Chalampé répond à une obligation de compensation imposée à Alsachimie par l’État, suite à la destruction d’un terrain en friche pour l’extension de ses installations. L’entreprise devait soit restaurer des terrains lui appartenant, soit contribuer financièrement au fonds national de la biodiversité. Ainsi, cette initiative écologique s’inscrit dans un cadre réglementaire tout en promouvant la restauration d’écosystèmes précieuxMis à l’honneur par francebleu.fr­
BASF FRANCE
En 2024, la branche tricolore de BASF s’est réorganisée afin de mieux répondre aux besoins de ses 25 sites hexagonaux­« En faisant un retour d’expérience sur tout ce qui s’était bien ou moins bien passé, nous avons constaté qu’avoir une seule société qui intervient dans tous les domaines et sur tous les sites n’était pas le plus efficace » : tels sont les propos tenus par Isabelle Destelle, responsable Facility Management de BASF en France. Lesquels expliquent pourquoi, en 2024BASF France a adopté une approche autonome pour ses services généraux, se détachant de la gestion centralisée imposée par sa maison mère allemande. Ce changement a permis à BASF de passer à une gestion multi-prestataires pour ses 25 sites en France, en s’appuyant sur la GMAO de l’éditeur Maintners. Après une consultation de six mois, 18 prestataires ont été sélectionnés pour mieux répondre aux besoins spécifiques de chaque site, évitant ainsi les sous-traitances en cascade et les coûts associés. Cette nouvelle stratégie permet à BASF de contracter directement avec les prestataires, assurant une responsabilité claire et une réduction des frais de gestion. L‘application Maint-IA, exploitant l’intelligence artificielle pour interpréter le langage naturel, facilite la gestion des interventions et des incidents sur les sites. Cette réorganisation a non seulement amélioré les prestations contractuelles perçues par les équipes de BASF, mais aussi généré une économie de 190 K€ dès la première année. Ce passage à la gestion multi-prestataires illustre une optimisation des ressources et une adaptation locale, renforçant l’efficacité opérationnelle de BASF France, qui emploie près de 3000 personnes dans sa principale filiale et presque autant dans ses autres entités françaisesRapporté par cio-online.com­
SECTEUR AUTOMOBILE
Tendance baissière sur les prix des véhicules, notamment électriques­L’année 2025 s’annonce comme un tournant décisif pour le marché automobile, marquant potentiellement la fin de l’inflation des prix qui a caractérisé les années post-Covid. Les analystes et acteurs du secteur s’accordent sur cette prévision, soulignant une conjoncture marquée par une concurrence accrue, une obligation croissante de vendre des véhicules électriques, et une baisse des ventes globales. Cette situation pourrait s’avérer bénéfique pour les consommateurs, qui ont déjà commencé à bénéficier de remises significatives pour relancer les ventes, notamment sur les véhicules électriques et hybrides rechargeables. La période de flambée des prix, facilitée par les perturbations logistiques et les pénuries post-Covid, semble s’être estompée, comme en témoignent les récentes déclarations des constructeurs. Les ristournes ont connu une hausse notable, signalant une possible diminution des prix catalogue à l’horizon 2025. Les analystes d’HSBC prédisent un réexamen de la stratégie axée sur la valeur et les marges, face à un contexte macroéconomique incertain et à la nécessité de respecter les législations sur les émissions de CO2. La baisse des coûts des matières premières et des batteries devrait également alléger les charges des constructeurs, bien que la guerre des prix dans le segment électrique puisse affecter leurs profits. En France, la limitation budgétaire du bonus écologique incite les constructeurs à adopter une approche commerciale agressive dès le début de l’année, avant l’épuisement des subventions étatiques. Toutefois, une réduction des prix de vente pourrait impacter la valeur de revente des véhicules, essentielle pour les profits des concessionnaires. Les constructeurs pourraient ainsi privilégier des solutions de financement attractives, telles que la location avec option d’achat ou la location longue durée, pour maintenir leurs marges opérationnelles tout en rendant leurs véhicules plus accessibles. Dans ce contexte, certains prévoient même une hausse des prix des véhicules thermiques pour décourager leur acquisition au profit des modèles électriques.
Décrypté par Les Echos­
APPRENTISSAGE
La prime à l’embauche des contrats d’apprentissage victime d’un sévère coup de rabot­Le 30 décembre, à la veille de l’expiration du dispositif en vigueur, le ministère du Travail a annoncé une réduction des primes à l’embauche des apprentisInitialement fixée à 6 000 euros pour la première année, indépendamment de la taille de l’entreprise ou du niveau d’études, cette aide sera désormais de 5 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés, et de 2 000 euros pour les autres. Toutefois, le montant initial sera maintenu pour l’embauche d’apprentis en situation de handicap. Cette différenciation, bien que discutée, n’était pas la première option envisagée par le gouvernement Barnier, qui proposait une réduction uniforme à 4500 euros. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a défendu cette mesure en soulignant son rôle dans la valorisation de l’apprentissage, une voie d’excellence facilitant l’insertion professionnelle des jeunes, tout en répondant aux besoins des entreprises en compétences essentielles. Cette décision, bien que prévisible, marque un désengagement du gouvernement vis-à-vis de l’apprentissage, malgré son essor spectaculaire, avec un million d’apprentis atteints fin 2023. Le coût élevé du dispositif, environ 25 milliards d’euros, avait suscité des critiques, notamment de la Cour des comptes. Le ministère espère réaliser 1,2 milliard d’euros d’économies, conformément au projet de loi de finances de l’automne 2024, interrompu par la censure parlementaire. La réaction du patronat est mitigée. La CPME se réjouit de l’absence de différenciation par niveau d’études, préservant ainsi l’image d’excellence de l’apprentissage. En revanche, l’U2P, par la voix de Michel Picon, critique la précipitation de cette décision, jugée illogique et inéquitablefavorisant les grandes entreprises qui n’ont pas besoin de telles aides. 
Relaté par Le Monde­
DÉCARBONATION
France 2030 : publication de l’appel d’offres pour l’aide à la décarbonation des très grands projets industriels­Face à l’urgence climatique, le gouvernement français redouble d’efforts pour promouvoir la décarbonation de l’industrie nationale. En collaboration avec divers ministères, un nouveau dispositif de soutien a été initié pour encourager les « très grands projets industriels de décarbonation »Financé par le programme France 2030, ce dispositif ambitionne d’allouer jusqu’à 3 milliards d’euros, malgré des incertitudes persistantes quant à l’enveloppe finale. L’objectif principal est de cibler les sites industriels les plus polluants, en particulier les 50 plus émetteurs de CO2, en leur fournissant une aide suffisante pour couvrir les surcoûts d’investissement et d’exploitation liés à la transition vers des technologies plus propres. Parmi les solutions envisagées figurent l’électrificationl’amélioration de l’efficacité énergétique, et le captage et stockage du carbone. Le mécanisme de sélection repose sur un système d’enchères, favorisant les projets offrant le meilleur rapport coût-efficacité en termes de réduction des émissions. Parallèlement, un appel à projets, axé sur les initiatives de taille intermédiaire, a été lancé avec une enveloppe de 300 millions d’euros, ciblant des demandes d’aide inférieures à 30 millions d’euros. Ce dispositif, ne nécessitant pas l’aval de la Commission européenne, vise à soutenir des projets déjà matures technologiquement. Ces initiatives reflètent la volonté du gouvernement de surmonter les obstacles financiers et technologiques qui freinent la décarbonation industrielle. Elles s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à réduire significativement l’empreinte carbone de la France, tout en stimulant l’innovation et la compétitivité des entreprises nationales. Toutefois, la réussite de ces projets dépendra de l’engagement conjoint des acteurs publics et privés, ainsi que de la capacité à mobiliser des ressources financières suffisantes pour soutenir cette transition cruciale.
Analysé par Les Echos