Newsletter d’actualité médiatique hebdomadaire France du 4 juillet 2025

4 juillet 2025

L’actualité de la semaine
 
Les secteurs d'activité qui ne parviennent pas à faire baisser suffisamment leurs émissions pourront transférer leurs émissions en excès à des pays tiers.
 
🧪 L’Alsace
BASF prend le contrôle total d’Alsachimie à Chalampé, renforçant sa chaîne d’approvisionnement en polyamide 6.6 dans une stratégie d’intégration verticale. 
💅 Premium Beauty News
L’industrie cosmétique européenne se prépare à un bouleversement réglementaire d’ici 2026, avec des révisions du règlement cosmétique et du REACH. 
♻️ Info Chimie
Versalis inaugure une unité de pyrolyse des plastiques à Mantoue, marquant sa transition vers une chimie circulaire et bas carbone. 
🌾 Agence France Presse
Un céréalier du Loiret réduit drastiquement les pesticides grâce à l’agriculture de précision, soutenu par BASF et le plan Ecophyto 2030. 🚘 Le Monde
Le marché automobile français chute de 8 % en juin 2025, plombé par la confusion sur les aides à l’électrification et une conjoncture défavorable. 
🌐 Le Monde
La guerre commerciale de Donald Trump menace l’économie mondiale avec des droits de douane imprévisibles et une chute des investissements. 
🌍 Les Echos
L’Europe vise une réduction de 90 % des émissions de CO₂ d’ici 2040, en misant sur des crédits carbone internationaux pour plus de flexibilité.
 
Dans la presse cette semaine
 
L’Alsace
BASF prend seul les rênes d’Alsachimie à Chalampé
 
Le groupe chimique allemand a finalisé le rachat des 49 % détenus par Domo Chemicals dans la coentreprise Alsachimie, située dans le Haut-Rhin. Cette entité est spécialisée dans la production de précurseurs du polyamide (PA) 6.6. BASF devient ainsi l’unique propriétaire du site. Le montant de la transaction reste confidentiel. Cette acquisition s’inscrit dans une stratégie d’intégration verticale, visant à renforcer le contrôle sur les matières premières essentielles.Le site de Chalampé abrite déjà le centre européen de production de ces précurseurs. BASF entend ainsi optimiser la chaîne d’approvisionnement du PA 6.6. L’objectif est de garantir une meilleure fiabilité et efficacité industrielle. Cette opération marque une étape clé dans la consolidation des activités de BASF en Europe.
 
Premium Beauty News
L’industrie européenne de la beauté face à un “tsunami réglementaire”
 
L’industrie cosmétique européenne se prépare à affronter un véritable “tsunami réglementaire”, selon les mots de John Chave, directeur général de Cosmetics Europe. Lors de la conférence annuelle de l’organisation à Bruxelles, il a alerté sur les changements majeurs à venir dans le cadre réglementaire. La Commission européenne prévoit en effet une révision du Règlement sur les produits cosmétiques d’ici fin 2026, ainsi qu’une mise à jour du règlement REACH sur les substances chimiques. L’objectif affiché est de simplifier certaines procédures tout en renforçant la compétitivité du secteur. Hans Ingels, de la DG GROW, a souligné la volonté de créer un marché unique avec des règles harmonisées. Des exemptions sectorielles et des délais d’adaptation prolongés sont envisagés, notamment pour les PME. L’interdiction des substances CMR (cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction) sera maintenue, mais avec plus de flexibilité. Les professionnels réclament plus de visibilité et de sécurité pour s’adapter à cette nouvelle ère réglementaire.
 
Info Chimie
En pleine fermeture de ses vapocraqueurs, Versalis inaugure un démonstrateur de pyrolyse des plastiques
 
Versalis, la branche chimie du groupe italien Eni, a inauguré à Mantoue un démonstrateur industriel basé sur sa technologie exclusive de pyrolyse « Hoop ». Cette innovation permet de recycler chimiquement les déchets plastiques mixtes en r-naphta, une alternative au vapocraquage. L’unité pilote peut traiter jusqu’à 6 000 tonnes par an et s’inscrit dans un plan d’investissement de 2 milliards d’euros sur 5 ans. Une usine industrielle de plus grande capacité (40 000 t/an) est prévue à Priolo, en Sicile, où Versalis fermera son dernier vapocraqueur d’ici fin 2025. Cette stratégie accompagne le retrait progressif d’Eni de la pétrochimie de base, jugée en déclin structurel en Europe. Le groupe entend se recentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, comme la biochimie et les polymères spécialisés. Le démonstrateur symbolise une volonté de transition vers une chimie circulaire, plus durable et innovante. Versalis ambitionne ainsi de devenir un acteur clé de la chimie bas carbone en Europe.
 
Agence France Presse
Moins de pesticides et garantie d’un champ sain : le pari « gagnant » d’un céréalier
 
Dans le Loiret, un céréalier démontre qu’il est possible de réduire fortement l’usage de pesticides tout en garantissant la santé des cultures et la rentabilité économique. Grâce à une observation fine des parcelles, des outils numériques et une approche agronomique rigoureuse, il a supprimé les traitements systématiques au profit d’interventions ciblées. Cette stratégie permet de réduire les coûts, de préserver la biodiversité et d’améliorer la résilience des sols. Le modèle repose sur une agriculture de précision, soutenue par des technologies développées avec des partenaires industriels comme BASF, qui fournit des solutions de biocontrôle et des outils d’aide à la décision. Selon Nicolas Orjubin, porte-parole de BASF, cette approche s’inscrit dans une logique d’accompagnement des agriculteurs vers une agriculture plus durable, en leur proposant « des solutions innovantes qui réduisent l’usage des produits phytosanitaires tout en maintenant la performance des cultures ». Ce témoignage illustre une transition agroécologique concrète, où innovation et sobriété vont de pair. Il s’inscrit pleinement dans les objectifs du plan Ecophyto 2030, visant à réduire de 50 % l’usage des pesticides en France.
 
Le Monde
Le grand plongeon du marché automobile français
 
Le marché automobile français traverse une crise profonde, contrastant avec la relative stabilité observée chez ses voisins européens. En juin 2025, les immatriculations ont chuté de 8 %, aggravant une tendance déjà négative depuis le début de l’année. Cette baisse s’explique par une conjoncture économique défavorable, une hausse des prix des véhicules, et surtout une confusion croissante autour des aides publiques à l’électrification. Le dysfonctionnement du serveur du ministère de l’Intérieur, qui empêche la transmission des chiffres officiels, symbolise ce désordre. Renault tente de relativiser la situation, soulignant que les chiffres de 2024 avaient été gonflés par le leasing subventionné. Mais sur le terrain, les professionnels dénoncent des décisions politiques improvisées. Lionel French Keogh, président de Hyundai France, regrette que « l’annonce du nouveau bonus électrique ait été faite juste avant les opérations portes ouvertes », ce qui a freiné les commandes. Jérôme Daumont, du groupe Altaïr, pointe aussi la complexité des changements réglementaires. Résultat : le marché des flottes d’entreprise est en fort recul, et les capacités de production françaises ne sont utilisées qu’à 50 %, selon AlixPartners. Pendant ce temps, les constructeurs chinois progressent, menaçant la part de marché des groupes européens.
 
Le Monde
La guerre commerciale de Donald Trump, un immense défi pour l’économie mondiale
 
La politique commerciale de Donald Trump bouleverse l’économie mondiale. Après trois mois de négociations, les États-Unis s’apprêtent à conclure jusqu’à 18 accords bilatéraux, tout en menaçant d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 35 %, notamment sur les importations japonaises. Ces annonces, suivies de revirements fréquents, ont semé l’incertitude sur les marchés, provoquant une chute de 10,8 % du dollar au premier semestre et un repli des investissements étrangers. Le port d’Oakland a vu son trafic chuter de 14,7 % en avril, illustrant l’impact immédiat des mesures tarifaires. L’OMC alerte sur un ralentissement à venir du commerce mondial, malgré un sursaut temporaire dû à l’anticipation des hausses tarifaires. Les pays émergents, en première ligne, voient leur croissance menacée, tandis que les investissements directs étrangers s’effondrent. La Chine et d’autres pays répliquent par des barrières non tarifaires, notamment sur les services numériques. Enfin, la hausse des prix et la pression sur la Fed relancent le spectre de l’inflation, dans un climat de volatilité accrue et de reconfiguration des flux commerciaux mondiaux.
 
Les Echos
Loi climat : l’Europe table sur le pragmatisme pour tenir ses objectifs de baisse d’émissions
 
La Commission européenne a confirmé son objectif de réduction de 90 % des émissions de CO d’ici 2040, par rapport à 1990, tout en introduisant des mécanismes de flexibilité pour apaiser les réticences de certains États membres. Parmi ces mesures, l’usage de crédits carbone internationaux permettra aux secteurs les plus émetteurs de compenser une partie de leurs émissions en finançant des projets de décarbonation dans des pays tiers. Cette part, limitée à 3 % pour l’instant, pourrait évoluer. Pascal Canfin, eurodéputé Renaissance, défend cette approche en soulignant que cela représente « un tiers des émissions de l’UE en 2040 » et que l’Europe sera la première à appliquer à grande échelle l’article 6 de l’accord de Paris. Toutefois, des voix critiques, comme le European Scientific Advisory Board, redoutent que cette stratégie détourne les investissements nécessaires à la transition sur le sol européen. D’autres experts, comme Matthieu Wemaere, insistent sur la nécessité de garantir l’intégrité environnementale des crédits utilisés. Enfin, cette approche pourrait aussi renforcer les financements Nord-Sud, en soutenant des projets climatiques dans les pays en développement, tout en contribuant aux engagements internationaux de l’UE.