L’actualité de la semaine: |
Le 22 mai dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, le site de la division coatings de BASF de Breuil-le-Sec, dans l’Oise, mettait à l’honneur son action en faveur de la préservation de la faune et de la flore locales. Les propos enthousiastes tenus par le directeur du site, Joël Wajsman, nous sont notamment rapportés par Oise Hebdo. À l’heure où la campagne pour les élections européennes donne lieu à des remises en question politiques du bannissement des véhicules thermiques neufs dans l’Union à l’horizon 2035, Le Figaro décrypte la position des constructeurs automobiles européens qui, à l’instar de Stellantis et de Renault, appellent à maintenir coûte que coûte les objectifs de décarbonation, allant même jusqu’à évoquer un « pacte européen de l’automobile » qui prendrait la forme d’un renforcement collaborationnel en supportant l’innovation et l’industrie locales tout en garantissant la transition du personnel. Dans les colonnes du Monde, sont analysées les raisons pour lesquelles le Mexique constitue aujourd’hui un nouvel eldorado pour le marché des produits cosmétiques. À six mois de la COP29 de Bakou, se tient du 3 au 13 juin à Bonn une négociation « inter-sessionnelle » dont les Echos nous apprennent que les échanges devraient être particulièrement tendus, achoppant notamment sur la question du financement des mesures climatiques et du soutien des pays développés à l’endroit des pays en développement. Le 3 juin dernier, l’organe de coopération sur les sciences océaniques de l’Unesco, la Commission océanographique intergouvernementale (COI), publiait un rapport alarmant sur l’état du monde océanique dont le Monde se fait l’écho. Enfin, toujours dans le grand quotidien du soir, on apprend que la fin imminente du phénomène de réchauffement climatique El Niño ne devrait pas pour autant mettre un coup d’arrêt à la hausse des températures à travers le globe, ce malgré une année 2023 déjà marquée par des records de chaleur et autres phénomènes météorologiques extrêmes. |
Dans la presse cette semaine |
BIODIVERSITÉ |
Breuil-le-Sec, site vitrine de l’action de BASF en faveur de la préservation de la biodiversité « Je suis très fier d’observer que nos 10 années d’actions apportent des résultats visibles et concrets pour la faune et la flore. Quand nous nous sommes lancés dans ce projet en 2014, la très grande majorité des acteurs industriels orientait leur stratégie environnementale vers la réduction de leur empreinte carbone. Nous avons fait le choix audacieux à l’époque de mener une réelle réflexion sur notre relation au vivant pour établir une stratégie ambitieuse en faveur de la biodiversité, en parallèle de nos mesures de décarbonation. Les données présentées par le CPIE (Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement des Pays de l’Oise) nous donnent raison aujourd’hui », tels sont les propos tenus le 22 mai dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, par Joël Wajsman, directeur du site BASF Coatings de Breuil-le-Sec. Ce dernier célébrait la consécration d’une décennie d’efforts préservant activement la biodiversité locale. Le site, ayant recensé plus de 500 espèces diverses, y compris des espèces rares et protégées, témoigne de l’efficacité des mesures mises en place, parmi lesquelles l’installation de zones de jachère et d’un rucher pour surveiller biologiquement l’environnement via les abeilles. Ce projet, lancé différemment des trajectoires traditionnelles centrées uniquement sur la diminution de l’empreinte carbone, marque une avancée significative dans l’intégration de la biodiversité dans les pratiques industrielles. Cette approche s’inscrit dans un mouvement plus large de responsabilité environnementale, souligné lors de la Journée mondiale de la biodiversité. L’initiative a également inclus une dimension éducative, avec des programmes de sensibilisation pour les employés et les visiteurs, renforçant ainsi l’engagement environnemental chez BASF. Le site de Breuil-le-Sec a été reconnu internationalement pour ses efforts, en étant nommé site référent Biodiversité BASF en France, confirmant son rôle de modèle dans les efforts entrepreneuriaux pour la conservation de la nature. Couvert par Oise Hebdo |
PACTE EUROPÉEN DE L’AUTOMOBILE |
Les constructeurs automobiles demandent de la stabilité dans les objectifs de décarbonation Face à l’urgence climatique et à la nécessité de décarboner l’économie, l’Union européenne s’est engagée en février 2023 à mettre fin aux ventes de véhicules thermiques neufs d’ici 2035. Cette décision audacieuse, bien que soutenue par la Commission européenne dès juillet 2021, est aujourd’hui contestée par certains partis politiques à l’approche des élections européennes, soulignant les inquiétudes sur des conséquences industrielles et sociales, notamment en terme de dépendance vis-à-vis de la Chine pour les matériaux nécessaires aux batteries des véhicules électriques. Les industriels, toutefois, manifestent une résilience remarquable et une adaptation proactive. Ils misent solidement sur la transition vers l’électricité, concrétisée par l’accélération des développements et investissements technologiques. Carlos Tavares de Stellantis et Luca de Meo de Renault, figurent parmi les acteurs majeurs qui ont pris des mesures significatives pour aligner leurs entreprises avec le nouveau réglement européen, affirmant qu’une régression serait à la fois nocive et contraire aux objectifs environnementaux. De plus, ils proposent un renforcement collaborationnel, évoquant un « pacte européen de l’automobile » qui supporterait l’innovation et l’industrie locales tout en garantissant la transition du personnel. Cette transformation industrielle est essentielle non seulement du point de vue écologique mais également pour maintenir la compétitivité européenne face aux avancées chinoises dans le domaine des véhicules électriques. Ainsi, malgré les débats politiques, la nécessité du maintien des engagements pris se fait de plus en plus sentir comme un impératif pour l’avenir du secteur automobile et, par extension, pour le climat global. Les industriels s’engagent fermement dans cette voie, anticipant un avenir plus durable et technologiquement avancé dans le cadre de la réglementation européenne. Décrypté par Le Figaro |
COSMÉTIQUES |
La pleine effervescence du marché mexicain des produits de beauté Au Mexique, le marché des cosmétiques affiche aujourd’hui une croissance des plus dynamiques, portée par des consommatrices de plus en plus nombreuses et dotées d’un pouvoir d’achat grandissant. La montée en puissance de ce secteur est illustrée par le succès de L’Oréal, un acteur prééminent qui voit son développement commercial s’envoler dans la capitale mexicaine. Alexis Perakis-Valat, le directeur général de la division produits grand public du groupe, souligne l’ampleur de ce phénomène : «la croissance des ventes de fards, lotions et gloss a été six fois supérieure à celle du produit intérieur brut (PIB)». Ce dynamisme se traduit par une présence accrue de la marque dans des espaces dédiés au luxe et à la beauté, tels que le centre commercial Mitikah, un haut lieu de consommation qui attire des millions de visiteurs. Le secteur bénéficie également d’un contexte économique favorable comparé à d’autres grandes économies en difficulté, en raison d’une inflation modérée et d’une croissance du PIB solide. L’augmentation de l’emploi féminin contribue significativement à ce phénomène. Plus de quatre Mexicaines sur dix participent désormais activement au marché du travail, renforçant leur autonomie financière et leur appétence pour les produits cosmétiques. Cette tendance se trouve amplifiée par des facteurs socioculturels et des évolutions démographiques, avec une population jeune et urbaine de plus en plus attirée par les innovations en matière de beauté. À l’échelle des infrastructures commerciales, comme l’atteste Julie Vannier, directrice commerciale de la division luxe de L’Oréal, les centres commerciaux restent des havres prisés pour le shopping en raison de préoccupations de sécurité, bien que le e-commerce gagne du terrain. Cette effervescence commerciale est soutenue par des investissements stratégiques de géants internationaux comme Walmart, Sephora, et des acteurs locaux dynamiques comme les supermarchés Soriana et Liverpool, ajoutant à la concurrence sur un marché en pleine expansion. Cette évolution du marché mexicain illustre une transformation profonde et durable, portée par un cadre macroéconomique favorable, des changements sociétaux significatifs et un engouement continuel pour les produits de beauté, faisant du Mexique un terrain fertile pour les leaders internationaux du secteur cosmétique. Analysé par Le Monde |
COP29 |
À six mois de la COP29 de Bakou, une négociation « inter-sessionnelle » tendue à Bonn Du 3 au 13 juin, la ville de Bonn en Allemagne accueille des négociations préparatoires essentielles en prélude à la COP29 de Bakou. Ces pourparlers inter-sessions, cruciaux dans le processus marathonien des discussions climatiques internationales, cherchent à établir un consensus autour de plusieurs questions épineuses. Parmi celles-ci, la plus pressante reste le financement des mesures climatiques. Les États développés sont appelés à soutenir les pays en développement dans leur transition écologique pour respecter l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Bien que les 100 milliards de dollars promis annuellement aient été dépassés en 2022, atteignant 116 milliards, les besoins des pays en développement sont bien plus substantiels. Les opinions divergent largement sur le nouveau montant à fixer, avec des propositions allant jusqu’à 1000 milliards de dollars selon l’Inde, illustrant le fossé entre les besoins exprimés et les ressources disponibles. La France, quant à elle, plaide pour diversifier les sources de financement au-delà des simples dons, en intégrant des prêts et des investissements privés dans les mécanismes de financement climatique. Ces discussions interviennent dans un contexte où la conditionnalité des engagements climatiques des pays en développement vis-à-vis des financements du Nord devient un point de friction, menaçant la solidarité nécessaire pour avancer vers les objectifs de l’Accord de Paris. Le Brésil se prépare à prendre une position proactive pour la COP30 en 2025, en soulignant l’importance de considérer leurs Contributions Déterminées au niveau National comme des plans d’investissement stratégiques, nécessaires pour attirer les capitaux privés indispensables à la réalisation de leurs ambitions climatiques. La conférence de Bonn est donc un jalon capital, pour tenter de réconcilier ces différentes perspectives et avancer sur la voie d’un accord robuste à Bakou, où se jouera une étape décisive dans la lutte internationale contre le changement climatique. Issu des Echos |
OCÉANS |
Face à l’état du monde océanique, la Commission océanographique intergouvernementale tire la sonnette d’alarme Dans un rapport publié le 3 juin, la Commission océanographique intergouvernementale (COI), l’organe de coopération sur les sciences océaniques de l’Unesco, met en évidence les effets catastrophiques des activités humaines sur l’état du monde océanique. En premier lieu, le réchauffement climatique « se produit à un rythme sans précédent et s’accélère », contribuant pour 40% à l’élévation moyenne du niveau des mers. Ses auteurs observent par ailleurs une désoxygénation croissante des océans – baisse évaluée entre 0,83% et 2,42% au cours des soixante dernières années – leur acidification et une pollution, notamment par les plastiques, qui ne cesse de s’aggraver. Plus inquiétant encore, ces différents phénomènes se renforcent mutuellement, pouvant « entraîner des changements spectaculaires dans les assemblages d’écosystèmes, la perte de biodiversité, l’extinction de populations, le blanchiment des coraux, les maladies infectieuses, des changements dans le comportement de la faune ». Fort de ce constat, Vidar Helgesen déplore les faibles moyens alloués à la recherche et appelle à l’action : « même si nous devons nous doter de moyens pour mieux comprendre ce qui se passe et prendre la mesure des conséquences de long terme, nous ne pouvons pas reporter l’action à plus tard. Nous n’avons pas la connaissance complète de ce qui se passe dans l’océan, mais nous en savons bien assez pour agir ! La crise de l’océan est dramatique et chaque année, chaque mois, chaque jour, elle s’aggrave », plaide le secrétaire exécutif de la COI et sous-directeur de l’Unesco. Relayé par Le Monde |
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE |
La fin imminente d’El Niño ne marque pas pour autant un arrêt de la hausse des températures La récente période d’El Niño, ce phénomène climatique de réchauffement d’ampleur, touche à sa fin, mais la température planétaire ne cessera pas de croître pour autant. Considéré par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) comme un des épisodes les plus intenses malgré sa moindre force par rapport à ceux des années précédentes, cet El Niño a généré une augmentation record des températures mondiales en 2023, dépassant le maximum de 2016. Ce réchauffement est lié à l’accumulation de chaleur dans le Pacifique équatorial, influençant d’une manière palpable le climat global. Le bulletin de l’OMM indique que, bien que ce cycle soit en déclin, ses répercussions seront sensibles pendant encore plusieurs mois. Sa probable succession par La Niña, phénomène inverse caractérisé par un refroidissement, pourrait modérer mais non inverser cette tendance à la surchauffe due à l’intensification constante des émissions de gaz à effet de serre. Les scientifiques, alarmés, observent avec inquiétude les effets d’El Niño qui ont exacerbé les conditions météorologiques extrêmes telles que sécheresses et inondations à travers le globe. Toutefois, le potentiel de refroidissement de La Niña pourrait ne pas suffire à contrer le réchauffement global en cours. Une prévision de l’OMM suggère même que 2024 pourrait surpasser les records de chaleur de l’année précédente, malgré un possible retour à des conditions plus neutres dans le Pacifique équatorial. Au-delà des phénomènes naturels, les activités humaines continuent de jouer un rôle prépondérant. L’augmentation des gaz à effet de serre, principalement issus de la combustion d’énergies fossiles, amplifie la fréquence et l’intensité des événements climatiques extrêmes, exacerbant les défis environnementaux et sociétaux à une échelle globale. La menace d’une saison d’ouragans exceptionnelle et de son cortège de conséquences dévastatrices est une piqûre de rappel supplémentaire de l’urgence climatique à laquelle notre monde est confronté. Source : Le Monde |